Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,1-10.
En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
ermite et missionnaire au Sahara
Retraite de huit jours à Ephrem (Charles de Foucauld et la fraternité, coll. Points Sagesses, éd. Seuil, 2002, p. 90-91 ; rev.)« Si quelqu’un entre en passant par moi, il pourra trouver un pâturage » (Jn 10,9)
Je pousse telle âme vers la douleur de mes douleurs, telle autre vers la joie de mes joies, telle vers l’imitation de ma pauvreté et de mon abjection, telle vers l’imitation de mon zèle pour les âmes ; je suis le Pasteur et dans le champ de mon amour il pousse des herbages infinis. Je nourris chaque âme de l’herbe que je vois qu’il lui faut… Ainsi vous, ne cherchez pas tant à exciter dans votre âme ou dans celle des autres tel sentiment qui vous paraît très parfait, qui l’est réellement, et qui est en effet très réel, de l’amour, tâchez plutôt d’être fidèle et de rendre les âmes des autres fidèles aux sentiments que moi-même je fais naître en vous et en eux ; ne choisissez pas les herbes qui croissent dans le champ de mon amour, ni pour vous ni pour les autres, mais appliquez-vous plutôt à bien manger, vous et eux, à bien digérer celles que je choisis moi-même soit pour vous, soit pour eux, et à en profiter pour faire les uns et les autres non pas telle chose qui vous plaît à vous, mais ce qui me plaît à moi, le bien particulier que je veux voir faire à vous et à eux et en vue duquel je vous présente telles ou telles herbes : c’est à moi à faire des âmes ce que je juge bon, moi qui les ai faites, qui seul les connais, qui seul sais à quoi je les destine… Votre travail ne consiste pas du tout à les destiner à telle ou telle chose, mais à voir à tout moment de quelle herbe je les nourris.