C’est une histoire de vase et d’estran, une histoire de mi-printemps. Nous sommes sur l’île d’Oléron en plein après-midi, il fait presque chaud comme en été. Nous avons enfilé le short qui en a vu d’autres et le polo informe, bref, la tenue de pêche, ainsi que les bonnes grosses bottes en caoutchouc. Marée basse. On y va. Ce soir, il y aura palourdes à l’apéro, avec un petit pineau. On avance vers le large, on marche sous la mer, on repère les trous laissés par les bivalves, indices de la gourmandise à venir. On plonge le doigts dans la vase, on repère la bête, on sort le coquillage, on vérifie qu’il fait la maille. Tout va bien : les doigts n’ont pas perdu la main.