Cheminons avec le bienheureux Charles jusqu'à dimanche prochain, jour de l'événement de sa canonisation à Rome.
Le cheminement spirituel du Père De Foucauld interpelle autant qu’il passionne. Un homme inclassable, à la vie déconcertante, en quête d’absolu. A travers cette semaine de prière, découvrons comment Dieu agit par petites touches dans nos vies, discrètement, avec patience, et n’en finit pas de nous préparer à accueillir sa grâce.
Premier jour - Lundi 9 mai La vie de Charles de Foucaulde
Né à Strasbourg le 15 septembre 1858, orphelin de ses deux parents à 5 ans, il est élevé par ses grands-parents catholiques. Militaire en Afrique du Nord, c’est un éternel insatisfait qui tente de combler un profond vide intérieur en jouissant de la vie sous toutes ses formes (fêtes, femmes, dépenses extravagantes, …) A 28 ans, n’en pouvant plus d’une vie où il s’ennuie, il se rappelle l’éducation chrétienne qu’il a reçue et prononce intérieurement cette prière : « Mon Dieu, si vous existez, faîtes que je vous connaisse ». Dieu a entendu la demande de son enfant qui, sans le savoir, avait au fond de lui cette soif de l’absolu de Dieu. Malgré ses égarements répétés, sa famille ne l’a jamais laissé tomber, et l’a reçu comme l’enfant prodigue, lorsque, fatigué par tant d’errances liées à sa profonde quête intérieure, il est revenu aux sources de sa vie. Sa cousine Marie de Bondy devient sa confidente et l’aide beaucoup dans son cheminement. A l’église Saint Augustin à Paris il se décide à rencontrer un prêtre pour parler de ses problèmes existentiels. L’abbé Huvelin lui demande d’abord de se confesser, confession radicale où il est touché par la grâce. Dès lors, comme Saint Paul foudroyé par l’Amour de Dieu, il décide de ne vivre que pour Jésus, qu’il appellera son « Bien-Aimé Frère et Seigneur Jésus ». Il choisira d’ailleurs plus tard le nom religieux de Frère Charles de Jésus. « Je m’éloignais, je m’éloignais de plus en plus de vous, mon Seigneur et ma vie, ... et aussi ma vie commençait à être une mort... et, dans cet état de mort, vous me conserviez encore. Vous me faisiez sentir une tristesse profonde, un vide douloureux (...) Cette tristesse mon Dieu c’était un don de vous. Comme j’étais loin de m’en douter ! Que vous êtes bon ! Comme vous m’avez gardé ! Comme vous me couviez sous vos ailes lorsque je ne croyais même pas à votre existence ! »
Cher père de Foucauld, que cette aspiration devienne nôtre, qu’elle imprime quotidiennement notre cœur, notre âme et notre esprit, et tout particulièrement ceux et celles qui sont égarés et cherchent votre présence sans le savoir ; ceux et celles qui vous persécutent par ignorance, par paresse ou par indifférence. Cher père de Foucauld, aidez-nous à trouver Dieu, qui frappe quotidiennement à la porte de nos vies, et vient inlassablement à notre rencontre. Que nos refus, notre indifférence, nos réticences et nos peurs d’être « renversés » par le Christ soient balayés par l’Amour tout puissant de Dieu.
Prières quotidiennes
Prières quotidiennes :
Prière du Père de Foucauld « Mon Dieu, pardon, pardon, pardon de ma tiédeur, pardon de ma lâcheté, pardon de ma dissipation, pardon de mon orgueil, pardon de mon attachement à ma volonté propre, pardon de ma faiblesse et de mon inconstance, pardon du désordre de mes pensées, pardon de me souvenir si peu, parfois, que je suis en votre présence. Pardon de toutes mes fautes, de toutes les fautes de ma vie et surtout de celles que j’ai commises depuis le commencement de ma conversion ! Merci de toutes vos grâces, mon Dieu. Merci, merci, merci ! Mon Dieu, secourez-moi, secourez celui que vous avez comblé de tant de dons afin qu’il fasse pleinement ce que vous attendez de lui… Mon Dieu, convertissez-moi ! Convertissez-moi, mon Dieu, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous qui pouvez transformer des pierres en enfants d’Abraham, vous qui pouvez tout en moi, convertissez-moi, Seigneur. Donnez-moi le bon esprit, la sagesse que vous avez promis de donner à ceux qui les demanderaient. Convertissez-moi, et faites que je vous glorifie le plus possible jusqu’à mon dernier soupir t pendant l’éternité. Je vous le demande, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen. »
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