Le cheminement spirituel du Père De Foucauld interpelle autant qu’il passionne. Un homme inclassable, à la vie déconcertante, en quête d’absolu.
A travers cette semaine de prière quotidienne, découvrons comment Dieu agit par petites touches dans nos vies, discrètement, avec patience, et n’en finit pas de nous préparer à accueillir sa grâce.
Cheminons avec Charles jusqu'à dimanche, où sera fêté à Rome l'événement de sa canonisation.
Troisième jour - Mercredi 11 mai
L'envoi en mission - Le désert saharien
Il est ordonné prêtre à Viviers en 1901, à l’âge de 42 ans, puis part pour le désert du Sahara comme ermite missionnaire. Ainsi renoue-t’il avec sa fascination pour le désert découvert avant sa conversion en Algérie alors qu’il était militaire, puis au Maroc comme civil volontaire géographe et cartographe en 1883-1884. Il a été le premier à réaliser des cartes du Maroc, qui font toujours référence aujourd’hui.
Là-bas, il est fortement interpellé par la foi des musulmans qui interrompent toute activité pour se mettre en prière cinq fois par jour. De retour en Algérie en 1901, cette fois en tant que religieux, frère Charles s’installe à Béni-Abbès où il construit une chapelle, rend service, étudie, prie. Il coud sur ses vêtements un cœur surmonté d’une croix qui deviendra célèbre à travers le monde. Plus tard, il se rend à Tamanrasset pour vivre parmi les Touaregs, et décide de traduire les quatre Evangiles en langue touarègue afin de faire partager à tous ces gens la vraie foi. Ce travail restera inachevé.
S’il échoue dans sa vision de conversion formelle des musulmans, il comprend que l’évangélisation passe par une proximité mystérieuse des Touaregs au quotidien : Dans le respect mutuel, il partage leur langue, découverte de leur culture, tisse des liens d’amitié. Son exemple de vie, dans le silence, est sa façon personnelle d’évangéliser.
Son idée profonde est d’amener le Saint Sacrement et la Messe au milieu du désert car dit-il « Jésus ne peut être dans un lieu sans rayonner ». « Il faut passer par le désert (géographique ou spirituel) et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu ; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul… C'est un temps de grâce, c'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l'esprit intérieur…Plus tard l'âme produira des fruits exactement dans la mesure où l'homme intérieur se sera formé en elle. » Lettre au père Jérôme 19 mai 1898.
En apprenant l’arabe et l’hébreu, le père de Foucauld veut comprendre les peuples qu’il rencontre. Il va même jusqu’à concevoir un lexique touareg-français utile à tous pour établir des ponts avec les musulmans. Il deviendra le frère universel.
Cher Père de Foucauld, aidez-nous à vivre les Béatitudes au quotidien afin que petits et humbles de cœurs, affligés, doux, assoiffés de justice, miséricordieux, le cœur pur, artisans de paix, persécutés, insultés ou méprisés pour demeurer des enfants dignes du Père, et demeurions fidèles aux paroles de Jésus : « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à Moi que vous le faites. »
Prières quotidiennes :
Prière du Père de Foucauld
« Mon Dieu, pardon, pardon, pardon de ma tiédeur, pardon de ma lâcheté, pardon de ma dissipation, pardon de mon orgueil, pardon de mon attachement à ma volonté propre, pardon de ma faiblesse et de mon inconstance, pardon du désordre de mes pensées, pardon de me souvenir si peu, parfois, que je suis en votre présence. Pardon de toutes mes fautes, de toutes les fautes de ma vie et surtout de celles que j’ai commises depuis le commencement de ma conversion ! Merci de toutes vos grâces, mon Dieu. Merci, merci, merci ! Mon Dieu, secourez-moi, secourez celui que vous avez comblé de tant de dons afin qu’il fasse pleinement ce que vous attendez de lui… Mon Dieu, convertissez-moi ! Convertissez-moi, mon Dieu, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous qui pouvez transformer des pierres en enfants d’Abraham, vous qui pouvez tout en moi, convertissez-moi, Seigneur. Donnez-moi le bon esprit, la sagesse que vous avez promis de donner à ceux qui les demanderaient. Convertissez-moi, et faites que je vous glorifie le plus possible jusqu’à mon dernier soupir t pendant l’éternité. Je vous le demande, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen. »
Une dizaine de chapelet (avec le père de Foucauld)