Lorsque
nous avons trop de répugnance à supporter les malaises physiques qui nous
arrivent, il faut savoir que notre âme est encore asservie aux désirs du corps.
C'est pourquoi, encore trop soucieuse du bien-être matériel, elle ne consent
pas à se détacher des biens de cette vie, mais elle considère comme très
fâcheux de se voir empêchée par les maladies de jouir des agréments de la vie.
Par contre, si elle sait accueillir, dans l'action de grâce, les souffrances
liées aux maladies, elle montre bien par là qu'elle n'est pas loin d'atteindre
à l'impassibilité ; et même la mort aussi, elle l'attend avec joie comme le
moyen d'accéder à la vie véritable.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos
ascétiques. Cent chapitres.