Canal BD
Tous les métiers du 9ème art ont actuellement leur syndicat, leur fondation, leur association ou encore leur groupement. Que ce soit le SNAC (Syndicat National des Auteurs et Compositeurs) ou l'ADEB (Association Des Editeurs Belges), de nombreuses personnes se sont installées, depuis une dizaine d'année maintenant, pour plancher sur le sort des salariés et indépendants de chaque étage de la BD (production, création, distribution, etc.). Et c'est le rôle de Canal BD pour les libraires. J'ai donc contacté Daniel Coÿne (Délégué du réseau Canal BD) pour en savoir davantage.
Comment s'est crée le réseau Canal BD ?
En 1990 des libraires de Bande Dessinée se sont regroupés dans l'Association des Libraires de Bande Dessinée (ALBD). Leur but premier était de promouvoir la Bande Dessinée et ses créateurs à travers le travail de qualité que permet en France la loi de 1981 sur le prix unique du livre.
Pourquoi Canal BD ?
Très rapidement il est apparu qu'il fallait aller plus loin, faute de quoi les libraires risquaient de disparaître. En 1995 il a été décidé de mettre en place une communication, des outils et des développements mutualisés, que les libraires ne pouvaient mettre en place individuellement. Pour la communication, ALBD était imprononçable. Le nom de Canal BD, qui reprenait AL BD, s'est imposé comme une évidence. Sous ce label se sont aussi fédérés des libraires belges et suisses qui souhaitaient voir reconnue la qualité de leur travail.
Le magazine était-il l'idée de départ, ou a-t-il été fait en conséquence ? Et les albums spéciaux ?
Le magazine n'était pas l'idée de départ, mais un des "outils" mutualisés que le réseau a jugé important de créer. Il a rejoint en 1997 les actions existantes : Prix des Libraires de Bande Dessinée, sacs plastique communs, éditions de hors-texte pour soutenir des albums, serveur minitel puis site internet www.canalbd.net, ... Les produits d'édition (albums spéciaux, coffrets, tirages de tête, affiches, objets, ...) ont été développés à la même époque pour mettre en avant des oeuvres que des libraires du réseau souhaitaient soutenir. Mais devant l'augmentation régulière du nombre de parutions annuelles, il a été décidé de se limiter à l'édition de coffrets. D'autres "outils" les ont rejoint depuis, comme un logiciel mutualisé de gestion de librairie, ... Le dernier en date est Canal BD Manga Mag dont le premier numéro a vu le jour en juillet 2007.
Mais aujourd'hui il a été décidé par la majorité des membres d'aller encore plus loin. En septembre 2007, l'association s'est transformée en société anonyme coopérative à capital variable et l'ALBD est devenue GLBD (Groupement des Libraires de Bande Dessinée). Des partenariats sont en train d'être noués, de nouvelles actions sont en gestation et de nouveaux outils internes (observatoire des ventes du réseau, ...) ou externes (un support de communication supplémentaire verra le jour très prochainement) sont en phase de développement.
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