La Ministre Blais ment sur la condition des aînés depuis au moins 2008

Publié le 25 mai 2022 par Gintonhic @GinTonHic

J’ai écris cet article en 2008. Il est toujours d’actualité. Pour cette raison, je le republie ici…

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Le 7 novembre 2008, oui vous lisez bien, 2008, je suis tombée sur l’émission de télévision: Deux filles le matin, à TVA. La Ministre de la famille (Parti Libéral), Marguerite Blais, était invitée pour parler des conditions de vie des aînés, son principal dossier. Selon elle, tout allait relativement bien. Seulement 4% des aînés étaient en perte d’autonomie!

À l’époque, j’étais aidante naturelle depuis dix ans pour ma mère et mon père. Ce dernier est décédé cette année-là, en 2008.

Aussi, durant les vingt premières années de ma vie, 20 ans avant de prendre soin de mes parents, j’ai vu ma mère prendre soin de ses propres parents vieillissants chez lesquels nous habitions, question de facilité pour ma mère.

Alors, le sujet des conditions de vie des aînées en perte d’autonomie m’a toujours beaucoup intéressé.

Depuis au moins 2008, je demeure sidérée d’entendre les sempiternels propos de la Ministre Blais qui semble sortir des nues quant aux conditions de vie des aînés en perte d’autonomie.

J’ai assisté aux consultations publiques sur les conditions de vie des aînés tenues en 2008 (peut-être 2007), sous le règne des Libéraux, par la Ministre, Marguerite Blais, le Docteur Réjean Hébert, à ce moment doyen de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et Madame Sheila Goldbloom, 82 ans (si je me souviens bien), professeure agrégée retraitée des sciences sociales de l’Université McGill.

Un vrai Vaudeville!

Madame Goldbloom est arrivée, top shape, pour promouvoir la pensée que les aînés sont en formes! Propos appuyés par la Ministre Blais et le Dr. Hébert.

Wow! Seulement 6 % des aînés sont en perte d’autonomie! Y’en a pas de problèmes avec les aînés.

Suite à des questions des participants, on apprenait que le fameux 6 % provenait d’un calcul mathématique où une personne était considérée comme aînée à partir de l’âge de 50 ans!

Oui. Vous avez bien lu: 50 ans!

C’est avec ce calcul que le gouvernement Libéral a choisi de traiter le dossier des aînés en perte d’autonomie.

À l’époque, j’ai pas pu résister à questionner les responsables. On m’a vite fermé la gueule en me demandant qu’elles étaient mes solutions. Je leur ai envoyé dans les dents: « Si vous modifiez l’âge minimum de l’aîné de 50 ans à 30 ou 20 ans, nous n’aurons plus d’aînés en perte d’autonomie! »

Ridicule, direz-vous ?

Je suis bien d’accord, c’était mon point, car cinquante ans, c’est ridicule!

Au fond, nos gouvernements sont heureux que les aînés, même très malades, veuillent demeurer à la maison. Une dépense de moins! Bien sûr qu’ils ne le diront pas comme ça. Mais c’est ça. Et ça fait leur affaire.

Pour se donner bonne conscience, nos gouvernements injectent quelques dollars dans les soins à domicile. Mais nos élus, ont-ils déjà eu recours aux services disponibles à domicile? Ça prendrait pas mal plus de dollars pour que ça fonctionne bien.

Mais, je le sais, on n’en a pas de dollars.

Ce qui est triste dans tout cela, c’est que le gouvernement tue les aînés malades en les abandonnant.

Tue, est peut-être exagéré, mais le gouvernement contribue, par ses actions ou par son immobilisme, à la mort des aînés malades.

Est-ce cela le suicide assisté ?