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Le jeudi de la 7e semaine de Pâques - Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17,20-26.

Publié le 02 juin 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17,20-26.

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

carmélite, docteur de l'Église

Manuscrit autobiographique C, 33-35 (Histoire d'une âme; Éd. Cerf-DDB 1995, p. 252-254, rev.)

« Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi »

Je voudrais pouvoir vous dire, ô mon Dieu : « Je vous ai glorifié sur la terre ; j'ai accompli l'œuvre que vous m'avez donnée à faire ; j'ai fait connaître votre nom à ceux que vous m'avez donnés. (…) Mon Père, je souhaite qu'où je serai, ceux que vous m'avez donnés y soient avec moi, et que le monde connaisse que vous les avez aimés comme vous m'avez aimée moi-même » (Cf. Jn 17,4s). Oui, Seigneur, voilà ce que je voudrais répéter après vous, avant de m'envoler en vos bras. C'est peut-être de la témérité ? Mais non, depuis longtemps vous m'avez permis d'être audacieuse avec vous. Comme le père de l'enfant prodigue parlant à son fils aîné, vous m'avez dit : « Tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31). Vos paroles, ô Jésus, sont donc à moi et je puis m'en servir pour attirer sur les âmes qui me sont unies les faveurs du Père Céleste. (…) Votre amour m'a prévenue dès mon enfance, il a grandi avec moi, et maintenant c'est un abîme dont je ne puis sonder la profondeur. L'amour attire l'amour ; aussi, mon Jésus, le mien s'élance vers vous, il voudrait combler l'abîme qui l'attire, mais hélas, ce n'est pas même une goutte de rosée perdue dans l'océan !... Pour vous aimer comme vous m'aimez, il me faut emprunter votre propre amour, alors seulement je trouve le repos. Ô mon Jésus, c'est peut-être une illusion, mais il me semble que vous ne pouvez combler une âme de plus d'amour que vous n'en avez comblé la mienne ; c'est pour cela que j'ose vous demander d'aimer ceux que vous m'avez donnés comme vous m'avez aimée moi-même. Un jour, au ciel, si je découvre que vous les aimez plus que moi, je m'en réjouirai, reconnaissant dès maintenant que ces âmes méritent votre amour bien plus que la mienne ; mais ici-bas, je ne puis concevoir une plus grande immensité d'amour que celle qu'il vous a plu de me prodiguer gratuitement sans aucun mérite de ma part.


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