Le jeudi de la 11e semaine du temps ordinaire -Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15.

Publié le 15 juin 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15.

En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Cyprien (v. 200-258)

évêque de Carthage et martyr

La Prière du Seigneur, 18 (in La prière en Afrique chrétienne –Tertullien, Cyprien, Augustin, coll. Quand vous prierez; trad. A.-G. Hamman; Éd. DDB 1982, p. 52 rev.)

« Notre pain de ce jour »

« Donne-nous notre pain quotidien. » Ces paroles peuvent s'entendre au sens spirituel ou au sens littéral : dans le dessein de Dieu, les deux interprétations doivent contribuer à notre salut. Notre pain de vie c'est le Christ, et ce pain n'est pas à tout le monde, mais il est à nous. Comme nous disons « notre Père », parce qu'il est le Père de ceux qui ont la foi, ainsi nous appelons le Christ « notre pain », parce qu'il est le pain de ceux qui forment son corps. Pour obtenir ce pain, nous prions tous les jours ; nous ne voudrions pas (...) à cause d'une faute grave (...) nous priver du pain du ciel, nous séparer du corps du Christ, lui qui a proclamé : « Je suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Et le pain que je donnerai c'est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6,51). (...) Le Seigneur nous a mis en garde : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Nous demandons donc tous les jours de recevoir notre pain, c'est-à-dire le Christ, pour demeurer et vivre dans le Christ, et ne point nous écarter de sa grâce et de son corps. Nous pouvons aussi comprendre cette demande de la façon suivante : nous avons renoncé au monde ; par la grâce de la foi nous avons rejeté ses richesses et ses séductions ; nous demandons simplement la nourriture. (...) Celui qui commence à être le disciple du Christ et renonce à tout selon la parole du Maître (Lc 14,33), doit demander la nourriture de chaque jour et ne pas se préoccuper à longue échéance. Le Seigneur a dit : « Ne vous inquiétez pas pour demain ; demain s'inquiètera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Le disciple demande donc avec raison sa nourriture du jour, puisqu'on lui interdit de se préoccuper du lendemain.