… Mais c’est tout comme.
Enfin, pas vraiment. Le tout étant de s’en convaincre.
Le week-end dernier, et pour la huitième année consécutive, je me rendais au festival des Escales, à Saint-Nazaire.
Cette année encore, aucune hésitation sur ma motivation à l’ouvrage. Si j’avais d’abord été attirée par la présence de Balkan Beat Box, les doux noms de Sonic Youth, Deedee Bridgewater, Fred Wesley, Charlélie Couture, Alpha Blondy & co. ne pouvaient que me conforter dans mon idée.
Ce festival est absolument fabuleux.
Attention ! Garanti pur cliché de portable.
Et vous savez quoi ? Le pire de tout c’est que même le temps s’accorde pour l’occasion. La pluie a cessé vendredi midi… pour reprendre dimanche. Et depuis huit ans, même si j’ai vu des éditions bien plus caliente que cette année, jamais une goutte d’eau n’a eu le droit d’entrer sur le site portuaire.
Vendredi, je voyais donc ceci (ou presque) :
Un concert qui restera parmi les meilleurs que j’aie pu voir jusqu’à aujourd’hui, tout compris (ambiance, temps, musiciens très sympathiques…).
Si l’alléchante venue de Sonic Youth a rendu à ce festival une affluence reccord méritée (première en 17 ans que « Les Escales » affichaient complet, jusqu’à refuser du monde), le concert en lui même fut quant à lui quelque peu… décevant (ce qui reste mon point de vue bien sûr).
Première déception : trop de monde.
Deuxième déception (découlant de la première) : une ambiance en demie-mesure, menée par un groupe plutôt statique.
En soi, c’était absolument génial, mais voilà, quand la veille on assiste à quelque chose de totalement fou comme le concert de BBB, on a un peu du mal à s’accorder sur un manque d’ambiance avec un groupe tel que Sonic Youth (qui a disparu somme toute assez vite, à peine demandé pour le rappel)(ou alors j’étais vraiment trop loin et j’ai tout raté – ce qui est très possible).
Bref. Aujourd’hui pour courronner le tout, je suis allée voir Berlin (Lou Reed).
Projeté à l’occasion des Escales, ce film-concert m’a conquise.
Alors que l’album concept faisait un flop à sa sortie en 1973, jamais Lou Reed n’avait pu/su/osé jouer Berlin en 33 ans de concert.
Un album aujourd’hui considéré par les fans comme l’un des meilleurs de l’artiste ne pouvait rester ainsi à l’état de projet studio sans éclater au grand jour sous sa forme de papillon : deux concerts au St Ann’s Wharehouse de Brooklyn furent ainsi la consécration de ce concept conspué il y a plus de trente ans.
Vrai bijou. Régal des sens. Julian Schnabel réalise ici le film de cette consécration. (Lola Schnabel s’appliquant à filmer Caroline, l’héroïne de l’album, sous les traits d’Emanuelle Seigner… film projeté sur la scène de concert à l’occasion… Un projet… intéressant ? Hum. Que dire ?)
Sur scène, un ensemble d’artistes réunis pour le bonheur de tous… sans compter sur la participation divine d’Antony (sans les Johnsons)…
Bref. Si le coeur vous en dit….
Bonnes… vacances.