Le mardi de la 14e semaine du temps ordinaire - Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,32-38.

Publié le 05 juillet 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,32-38.

En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet.
Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »
Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

prêtre, fondateur de communautés religieuses

Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171 (in Textes réunis et présentés par André Dodin; Éd. du Seuil 1960 p. 908; et in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche O 33, © 1971 Abbaye d'Orval )

« Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson »

Il y a bien des gens qui, pour avoir l'extérieur bien composé et l'intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s'arrêtent à cela (...) ; ils se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison. (...) Ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes. Et cela est tellement vrai que l'apôtre saint Jean nous déclare qu'il n'y a que nos œuvres qui nous accompagnent dans l'autre vie (Ap 14,13). Faisons donc réflexion à cela ; d'autant plus qu'en ce siècle il y en a beaucoup qui semblent vertueux, et qui en effet le sont, qui néanmoins inclinent à une voie douce et molle plutôt qu'à une dévotion laborieuse et solide.   L'Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. Il n'y a rien de plus conforme à l'Évangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme dans l'oraison, dans la lecture et dans la solitude, et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle. C'est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie ; c'est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu'elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir. Voilà comme nous devons faire, voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos œuvres comme nous l'aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes.