Magazine Humeur

Le samedi de la 14e semaine du temps ordinaire -

Publié le 09 juillet 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,24-33.

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260)

biographe de saint François et de sainte Claire

Première Vie de saint François, §58 (in Vie de saint François; trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p. 242)

« Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de votre Père... Soyez donc sans crainte »

Arrivé tout près d'une grande troupe d'oiseaux, le bienheureux François constata qu'ils l'attendaient ; il leur adressa son salut habituel, s'émerveilla de ce qu'ils ne se soient pas envolés comme ils font d'habitude, leur dit qu'ils devaient écouter la parole de Dieu, et les pria humblement d'être attentifs. Il leur dit, entre autres choses : « Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l'aimer toujours : il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler, et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre. De toutes les créatures de Dieu, c'est vous qui avez la meilleure grâce. Il vous a donné pour domaine les airs et leur limpidité. Vous n'avez ni à semer ni à moissonner ; il vous donne la nourriture et le logement sans que vous ayez à vous en inquiéter » (Mt 6,26).  À ces mots, rapportent le saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une joie admirable : ils allongeaient le cou, déployaient leurs ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement. Lui allait et venait parmi eux, frôlait de sa tunique leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les bénit, traça sur eux le signe de la croix et leur permit de s'envoler. Il reprit la route avec ses compagnons et, exultant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré par toutes ses créatures. François n'était pas simple d'esprit, mais il avait la grâce de la simplicité, aussi s'accusa-t-il de négligence pour n'avoir pas encore jusque-là prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour il ne manquait pas d'exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures inanimées, à louer et aimer le Créateur.


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