La solitude se fait lourdequand tu reviens à toi,sans personne, lanterne sourdedans la nuit qui ne finit pas…Ton ombre même s’est perdue,que tu cherches à tâtonsdans le dédale absent des ruesoù le ciel, au tréfondsde l’impasse du temps qui passes’efface et se dilue…Ces vers te semblent une idiotieinutile, incongrue :les mots balbutiés et trahisdes moments éperdus…Le silence en dira plus longà l’aube qui soulèved’un doigt le rideau de plombsur ce monde de rêve…(À La Désirade, ce 12 juillet 2022, tôt l'aube.)Peinture: Louis Soutter, Seuls.