<< Poésie d'un jour
Enrico Marià, I figli dei cani, Puntoacapo 2019 Traduction inédite d' Irène Duboeuf
Car ce n'est pas demain
que je peux prétendre moi le fils
à mieux ou autre chose
de mon père manoeuvre,
de sa généreuse obscenité
lui qui me torturait avec délicatesse
lui et sa continuelle menace de me tuer
si je parlais à quelqu'un ;
c'est regarder la vie
à hauteur de chien :
moi, incarnation du néant
première mort
dernière leçon.
Fuir la mort dans la mort
pour que n'existe pas
un lieu où tu commences
un lieu où je finisse.
Jurons-nous le serment des roses
invulnérables à la mort
d'habiter corps éternel
la douleur infinie et extrême.
Enrico Marià, I figli dei cani, 2019, pp.15, 23, 38, 69, 113. Traduction inédite d'Irène Duboeuf
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