Une obésité, des problèmes.

Publié le 13 août 2008 par Dan
Quoiqu'on en dise, l'obésité est un handicap dans notre société. Les personnes dites "obèses" ont des difficultés à prendre certains moyens de transport. A trouver de la place. A s'habiller.

A titre d'exemple, on retiendra l'anecdote de la personne qui a été obligé de payer deux places d'avion, auprès d'une grande compagnie aérienne. Ca fait cher la fesse.

L'hôpital est pourtant un lieu d'accueil. Un lieu normalement accessible pour tout le monde. Un lieu où tout le monde se cotoie sur un pied d'égalité. Un lieu où on s'occupe de vous. Un lieu d'où vous ressortez: tout neuf!

Et pourtant...

En France, on ne dénombre pas moins de 8 millions d'obèses. Environ 150 000 personnes atteintes d'obésité morbide et une progression très importante est a noter chez les jeunes au cours de ces dernières années.

Autrement dit, l'obésité n'est pas à négliger. Elle touche de plus en plus de personnes et ce n'est encore qu'un début. 1/4 de la population américaine est obèse.

La prise en charge de ces personnes est donc très importante. Et je met un point d'honneur à adapter chaque prise en charge en fonction de chaque personne.

Et pourtant...

Voici les difficultés de prise en charge que j'ai pu constater:

- Monsieur, nous ne pouvons pas vous opérer en urgence, vous dépassez le poids autorisé par le constructeur de notre table d'opération et cela vous mettrais en danger. Sans compter que vous risquez de la casser.

- Madame, nous sommes désolé mais vous ne rentrez pas dans le scanner. La seule solution pour vous, c'est d'aller passer le scanner à l'école..... vétérinaire. Pour les animaux, ils disposent de scanners ouverts et spacieux. Nous sommes vraiment navrés.

- Monsieur, vous ne pouvez pas faire de rééducation avec une fauteuil roulant pour la simple et bonne raison que vous ne rentrez pas dedans. Nous sommes désolés.

- Madame, nous allons vous donner un lit à barrières. Vous dépassez de chaque côté de sa largeur. Ce n'est pas prudent de vous laisser comme ça.

- Je ne peux pas vous faire la prise de sang. Le garrot n'est pas assez long pour faire le tour de votre bras. Je suis désolé.

- Nous ne pouvons pas vous garder. Nos plus grands brassards à tension artérielle sont trop petits pour vous.

- Vous ne rentrez pas sur le brancard. On ne peut pas vous transférer.

Et ces situations là se multiplient...ça me fait vraiment de la peine d'assister à ça. Mais l'anorexie n'est pas mieux me direz-vous, mais c'est un autre débat.