Magazine Humeur

Le vendredi de la 28e semaine du temps ordinaire -Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,1-7.

Publié le 14 octobre 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,1-7.

En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie.
Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu.
À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe

Le Dialogue, 18 (trad. Hurtaud, p. 69 rev.)

« Même vos cheveux sont tous comptés »

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire] : « Nul ne peut s'échapper de mes mains. Car je suis Celui qui suis (Ex 3,14) et vous, vous n'êtes pas par vous-mêmes ; vous n'êtes qu'autant que vous êtes faits par moi. Je suis le créateur de toutes les choses qui participent de l'être, mais non du péché, qui n'est pas, et donc qui n'a pas été fait par moi. Et parce qu'il n'est pas en moi, il n'est pas digne d'être aimé. La créature ne m'offense que parce qu'elle aime ce qu'elle ne doit pas aimer, le péché... Il est impossible aux hommes de sortir de moi ; ou bien ils demeurent en moi sous l'étreinte de la justice qui sanctionne leurs fautes, ou bien ils demeurent en moi gardés par ma miséricorde. Ouvre donc l'œil de ton intelligence et regarde ma main ; tu verras que c'est la vérité que je te dis. » Alors, ouvrant l'œil de l'esprit pour obéir au Père qui est si grand, je voyais l'univers entier enfermé dans cette main divine. Et Dieu me disait : « Ma fille, vois maintenant et sache que nul ne peut m'échapper. Tous ici sont tenus par la justice ou par la miséricorde, parce qu'ils sont à moi, créés par moi, et je les aime infiniment. Quelle que soit leur malice, je leur ferai donc miséricorde à cause de mes serviteurs ; j'exaucerai la demande que tu m'as présentée avec tant d'amour et de douleur »... Alors mon âme, comme en ivresse et hors d'elle-même, dans l'ardeur de plus en plus grand de son désir, se sentait à la fois bienheureuse et douloureuse. Bienheureuse par l'union qu'elle avait eue avec Dieu, goûtant sa joie et sa bonté, tout immergée dans sa miséricorde. Douloureuse, en voyant offensé une si grande bonté.


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