Ils l'avaient ramassée
lors d'une ronde de nuit
les chiens l'avaient flairée
dans un fatras de cartons
et d'immondices.
Emmenée au poste
flanquée dans une cellule
de dégrisement
- encore une pute
et ronde comme une queue de pelle !-
Elle leur avait raconté
l'esprit embrumé par l'alcool
sa vie de galère
la Ddass la rue la solitude
la lente spirale de la drogue
les passes à la sauvette
sous les porches vite fait bien fait
pour payer la dose quotidienne.
Et … d'ailleurs s'ils voulaient ...
Au matin ils l'avaient lâchée
elle était repartie
vers l'enfer de la rue
où mourir
est plus doux que survivre ...
la routine quoi !
...