Il fallait bien qu’on la paye cette canicule. Non seulement l’été bordelais fut étouffant pour cause de trop fortes chaleurs à répétition, mais l’océan ayant évaporé tout l’été, la pluie se mit à tomber drue dès que l’automne fut venu. Enfin un peu après, enfin surtout maintenant. Comme le dit une de mes connaissances, « il tombe des flaques ». L’humain s’adapte, s’étanchéifie comme il peut ou détrempe et dégouline. Tous dans les rues, têtes baissées, avec ou sans parapluie, un peu grognons peut-être de si peu voir la lumière. Les pieds se palment pour s’adapter aux flaques, les branchies remplacent peu à peu les poumons, l’avenir de l’homme est dans le poisson.
Photos réalisées la semaine dernière sur la place Pey Berland à Bordeaux, alors que j’étais abritée sous un porche de la cathédrale