J’ai profité d’un après-midi d’été où la chaleur était supportable
pour aller flâner dans cette ville et y découvrir, au fil de mes pas,
son patrimoine.
L’HÔTEL DE VILLE
L’Hôtel de Ville, reflétant l’âge d’or de la ville, est le symbole de la politique menée au XIXe siècle par les patrons des sociétés meulières.
Il a été érigé à l’emplacement de l’ancienne auberge Le Grand Dauphin Couronné, transformée en mairie en 1762,
sous l’égide de Simon Gueuvin, maire de la ville et ancien meulier.
Au milieu du XIXe, Simon Roussel, maire de La Ferté Sous Jouarre, commanda la construction de l’Hôtel de ville actuel,
symbole d’une politique édilitaire ambitieuse. En 1880, pour la construction du nouvel édifice, un concours est lancé.
C’est le projet de Paul Heneux, architecte de la mairie des Lilas qui fut retenu.
Il s’entoura des meilleurs artistes de l’époque, tels que Glaize, Bouché ou Meslé dont les toiles sont toujours
visibles dans les salon de l’Hôtel de Ville.
A l’intérieur, se trouve un vitrail d’Auguste Tiercelin
représentant le blason de la ville, réalisé au XIXe siècle.
BEAUREPAIRE
LE THÉÂTRE
Le théâtre est construit entre 1903 et 1905 à l’emplacement de l’ancienne tannerie Clavé-Bertrand.
Le théâtre porte la date « MCMIV » 1904 en numération romaine.
Le théâtre municipal a une architecture de style art nouveau,
il est d’ailleurs l’un des rares monuments de ce style au cœur de la Brie.
Il reprend l’agencement des théâtres à l’italienne.
Ce théâtre, dont le plan est rectangulaire a une architecture simple et aérée.
Le théâtre est constitué de différents espaces répartis sur trois niveaux
dont des loges, une salle de spectacle de 750 places, un vestibule et un foyer.
La salle de théâtre est restaurée en 2007.
Plusieurs personnalités du spectacle ont joué dans ce théatre :
Les Frères Jacques, Juliette Gréco ou Michel Galabru.
Louis de Funès y fit ses débuts en 1926 en tant qu’amateur
lors du cinquantenaire du collège dans lequel il était pensionnaire à Coulommiers.
Depuis 2013 des concerts de musique de chambre donnés par des artistes
à la renommée internationale ont lieu dans ce théâtre.
MAISON DU MARQUIS DE VARENNES
Le marquis de Varennes et son fils furent tous deux maires de Coulommiers.
Le premier de 1808 à 1815, et le second de 1830 à 1832.
Il étudie à Paris au lycée Henri-IV et au lycée Charlemagne.
Il devient attaché au cabinet du secrétaire de la Maison du roi, le vicomte de Senonnes.
Élève de Dominique Vivant Denon, dont il reste l’ami,
il expose au Salon de 1834 à 1857.
Une rue de Coulommiers, où il est inhumé, porte son nom.
SQUARE HENRI BOUVENOT
Autrefois se tenait en ces lieux une partie du prieuré Sainte Foy,
fondé en 1080 par les premiers comtes de Champagne.
Fils de l’abbaye Sainte Foy de Conques, le prieuré reçut les reliques de la sainte le 4 mai 1523.
Les derniers vestiges de cet édifice religieux démantelé à la Révolution Française
disparurent en 1863, lors de la construction du Palais de Justice.
Ce square rend hommage au gendarme Bouvenot, décédé accidentellement
en 1938 lors d’une course poursuite digne des plus grands moments
des « Brigades du Tigre » contre des voleurs de grand chemin.
L’ancienne Prison
Elle se situe à l’arrière du square Bouvenot.
Elle fut construite à partir de 1851, sur les plans de l’architecte Ernest Mangeon.
Elle a été construite sur le site de l’ancien prieuré Sainte-Foy.
Sa structure s’inspire des prisons de Meaux et de Fontainebleau.
La prison s’établit sur cinq niveaux, comptant trente-trois cellules individuelles,
dont trois cachots de punition.
Utilisée comme lieu d’internement des Résistants par l’occupant durant
la Seconde Guerre Mondiale, elle servit ensuite de maison d’arrêt jusqu’en 1958,
puis de maison de correction jusqu’en 1969.
Désaffectés, les bâtiments furent ensuite utilisés pour le tournage de plusieurs films
et téléfilms, avant que le ministère de la Justice ne décide de la vente de l’ensemble en 1978.
La ville fit valoir son droit de préemption et acquit l’ancienne prison.
Située au cœur de la ville,elle est depuis peu aménagée en bibliothèque municipale.