L’histoire a commencé en même temps que le concert de Grand Corps Malade à Talence en septembre, lors du festival ODP : alors que Cher et Tendre et moi-même nous apprêtions à rejoindre le lieu des festivités, un grand chat pas bien épais est venu crier famine dans le quartier. La voisine, fort émue, donna du thon. Nous mêmes, en rade de ladite boite salvatrice, allâmes quérir des croquettes au supermarché le plus proche.
Puis le félin, toujours trop fin pour sa taille, déambula, réclama, miaula, se vautra sur le carrelage, minauda et … gagna. Le pouvoir de séduction des félins est extraordinaire. Petit à petit, l’animal a repris … du poil de la bête ! Puis a trouvé le canapé confortable, puis a gagné un tour chez le véto pour recherche du proprio, puis est parti en week-end à Oléron (n’a pas trop aimé, l’air de la mer ça pique), puis est devenu notre chat lorsque l’I-CAD en a décidé ainsi. L’I-CAD est un organisme dépendant du ministère de l’agriculture, chargé de tenir à jour le fichier des carnivores domestiques (chiens, chats, furets), dont l’identification est obligatoire.
L’animal était tatoué, stérilisé, et plutôt bien socialisé, mais ses premiers humains n’ayant pas été retrouvés, il nous a été attribué. Et nous sommes bien joyeux avec ce grand blond aux yeux bleus, qui m’aide moralement dans la correction des copies (j’ai stratégiquement posé son panier dans mon bureau), et qui a annexé la totalité du canapé du salon. Il est donc devenu le proprio de la maison, et nous lui versons notre loyer en pitances régulières. Bien que ce ne soit pas son nom officiel, il apprécie être appelé « Sa Majesté ».