Ce soir je suis amoureux de Marlon Brando. Je le vois sur la photo; la lèvre pulpeuse, le biceps assoiffé de tendresse, le regard carnassier, le sexe compressé par le conformiste des années d’après guerre.
En fait le bonhomme est un sex-symbol.Il libère toute la puissance fantasmatique de son tee- shirt en coton, quand il l’achète une taille trop petit, le tout servit par un immense talent d’acteur, forcement. Il faisait sécher son jeans à même sa peau, pour mieux le porter moulant et faire bander l’Amérique de jour comme de nuit.
Le biographe* couche ses derniers secrets pour nous dire que Marlon était une grosse salope, avec les hommes, les femmes, par centaines de dizaines, comme un sacre.
A 19 ans, il voulait botter le cul de New York, domestiquer sa nature brute au service du théâtre et du cinéma.
Son allure époustouflante ne se contentait pas de la magnificence de son corps, elle s’attardait également sur le sort des noirs, des indiens, au travers d’une existence qui ne se termine pourtant pas en beauté.
Alors, Brando au paradis des grands, initiateur du mythe masculin hypersexué flamboyant, comme j’aurais aimé lui conter fleurette, sans flétrissure.
* Marlon Brando "Les derniers secrets" Darwin Porter, nouveau monde éditions.