Petite jubilation matinale

Aujourd’hui, à Bordeaux, les déplacements étaient chaotiques (et ils pourraient l’être encore un peu demain pour les mêmes raisons) : 80 % des agents des transports en commun étaient en grève. Défendant moi-même ce droit fondamental pour tout salarié, je me réjouis de ce mouvement et ne le blâme donc point, même si cela peut compliquer le quotidien. Compliquer le quotidien … ou pas. On peut aussi y voir une belle opportunité de faire autrement. Puisqu’il n’y avait aucun bus, du moins dans mon secteur, et seulement un tram sur quatre (donc archi bondé), j’ai chaussé les baskets et fait la route à pied. Une heure de marche, voir le soleil se lever, respirer, gambader, déambuler, quel bonheur ! Surtout lorsque l’on compare cette situation apaisante au stress des automobilistes crispés dans les embouteillages, les jambes sclérosées de trop jouer de l’embrayage et du frein, et tout grognons à l’arrivée. Alors que, guillerette, j’ai enchaîné les heures de la journée sans même y penser.