propos ascétiques LVIII
Publié le 15 août 2008 par Moinillon
Lorsque
notre âme commence à ne plus désirer les agréments de la terre, alors le plus
souvent, il arrive que s'insinue en elle un esprit d'acédie qui l'empêche de
trouver du goût au service de la parole et qui émousse son désir des biens à
venir, mais cette vie passagère lui apparaît comme complètement dépourvue
d'intérêt dans la mesure où elle n'offre aucune œuvre de vertu qui en soit
digne ; la science elle-même, elle la méprise, sous prétexte qu'elle a déjà été
le partage de beaucoup d'autres ou qu'elle ne s'offre pas à nous donner un
enseignement parfait.