Magazine Humeur

Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour) Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.

Publié le 24 décembre 2022 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167)

moine cistercien

2e sermon pour Noël, 2 ; PL 195, 226 (in Les Pères commentent l'Évangile; Collection liturgique Mysteria sous la direction de Henri Delhougne; trad. A.-M. Roguet; Éd. Brepols 1991, p. 322)

Le Sauveur du monde, couché dans une mangeoire

« Aujourd'hui nous est né le Sauveur du monde, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David » (Lc 2,11-12), qui est Bethléem. Nous devons donc y accourir comme les bergers l'ont fait lorsqu'ils ont entendu cette nouvelle (...) « Et ceci, dit l'ange, sera pour vous un signe : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et déposé dans une mangeoire » (Lc 2,12-13). Or, voici ce que je vous dis : vous devez aimer. Vous craignez le Seigneur des anges, mais aimez le petit enfant ; vous craignez le Seigneur de majesté, mais aimez ce petit emmailloté ; vous craignez celui qui règne dans le ciel, mais aimez celui qui est couché dans une mangeoire. (...) Mais qu'y a-t-il de remarquable à être emmailloté et couché dans une mangeoire ? Est-ce que les autres enfants ne sont pas emmaillotés aussi ? En quoi consiste donc ce signe ? (...) On pourrait dire bien des choses sur ce signe, mais (...) brièvement, Bethléem, qui veut dire « la maison du pain », c'est la sainte Église, où l'on distribue le corps du Christ, le vrai pain. La mangeoire de Bethléem, dans l'Église, c'est l'autel. C'est là que se nourrissent les familiers du Christ. Cet enveloppement de langes, c'est l'aspect extérieur des sacrements. Dans cette mangeoire, sous l'apparence du pain et du vin, il y a le vrai corps et le sang du Christ. Là, nous voyons qu'il y a le Christ en personne, mais enveloppé de langes, c'est-à-dire présent de façon invisible sous les sacrements. Nous n'avons pas de signe aussi grand et aussi évident de la naissance du Christ que le fait de consommer quotidiennement son corps et son sang au saint autel, et le fait que lui, qui est né pour nous d'une vierge une seule fois, nous le voyons chaque jour s'immoler pour nous. Donc, mes frères, hâtons-nous vers la crèche du Seigneur. Autant que nous le pouvons, préparons-nous à cette approche par sa grâce, en tant qu'associés aux anges, « avec un cœur pur, une bonne conscience et une foi sincère » (2Co 6,6). Et nous chanterons au Seigneur par toute notre vie et notre comportement : « Gloire à Dieu dans les hauteurs, et sur la terre paix aux hommes, objet de sa bienveillance » (Lc 2,14).


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