Magazine Journal intime

Rédac du mois

Publié le 15 août 2008 par Mouton

Chaque mois, le même jour, à la même heure, des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Ce mois-ci Laurent, Noelia, Bergere, Bertrand, JvH, Hibiscus, Anne, Julien, Chantal, Looange, V à l’ouest, Jo Ann v, William, Catie, Nanou, Cecfrombelgium, Julie70, Gazou, BlogBalso, Vladyk, Lydie, Optensia, Joël, Linda, Julie, Le chat qui, Ckankonvaou, Lodi, Mahie, Mariuccia, Brigetoun, Renée, Agnes, Laetitia, MissBrownie, Karmichette, Rikard, Dung, Pivoine Merlin, Lune de Pluie, Adelaide, planchent sur Mon plus bel été. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires!

Fin juin 2005:
De retour de conférence, j’arrive à persuader mon chef qu’on pourrait travailler mieux si seulement quelques kilomètres nous séparaient. Coup de chance, il est en congés sabbatiques à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Il accepte le deal. A peine de le temps de finir la conférence dans la labo au bord du Mississippi que je téléphone à mon agence préférée de l’époque pour réserver des billets pour Genève.

Début juillet 2005:
Bonne nouvelle d’Italie; mon dossier a été retenu et a passé la première étape. Il y aura un entretien téléphonique sous une semaine. Je fourni le numéro de portable français de Bergère en plus de mon numéro fixe de Minneapolis au cas où l’entretien aurait lieu après mon départ du Minnesota.

Toujours début juillet mais un peu plus tard:
8 heures d’avion avec l’équipe féminine hollandaise de hand-ball. Définitivement, je hais les Dutchs; faire le voyage avec une colonie de vacances de délinquants pré-pubères du neuf-trois aurait été plus tranquille. Ces blondes à la carrure de troisième lignes s’échangent des blagues vaginales pires que celles entendues lors des troisièmes mi-temps. Enfin je suis à Schiphol, j’ai plus qu’à attraper mon vol pour Genève en esperant que les Suisses seront plus tranquilles et je pourrai enfin fermer l’œil.
Les Suisses se sont révélés plus tranquilles et à la mesure de leur réputation, plus lent; deux heures de retard sur un vol de une heure. Pas grave, Bergère devancée par une grossesse de 8 mois m’attend sur le tarmac.

Autour de la fin de la première quinzaine de juillet:
Déménagement du nid d’amour de Bergère pour cause de chauve-souris - espèce protégée eh oui! les boules - pour faire du gardiennage chez des amis. On s’éloigne de la maternité mais ça le fera bien. Douvaine-Thonon quand on perd les eaux c’est jouable non? Les locaux mesureront à sa juste valeur notre degré de naïveté (en pleine nuit, c’est faisable en une trentaine de minutes mais en journée, on y passe le temps qu’on veut).

Avant le 15 juillet:
Assis en terrasse du Bon Coin à Nernier à siroter une mauresque, le téléphone de Bergère sonne: “Your interview is scheduled in 30 minutes, please phone this number…”. Je me plante devant le seul téléphone public du village et j’en empêche l’accès aux touristes en prétextant un rupture de ligne, une carte bloquée. Enfin n’importe quoi plutôt que de voir un Suisse en bermuda squatter mon téléphone. Après une vingtaine de minute au téléphone en plein cagnard (d’ailleurs pourquoi les cabines téléphoniques sont elles toujours en plein soleil?), le verdict tombe; je suis convoqué la semaine suivante pour passer l’entretien final en Italie.

Après le 15 juillet:
Je suis sur l’autoroute près de Verbania quand mon téléphone sonne. “You got the job. Just wait for the official offer”. J’étais parti le matin de Thonon les Bains et été passé par le Simplon pour rejoindre les bords du lac majeur. J’étais arrivé juste à temps pour mettre le costard sur un parking d’Ispra avant de passer la sécurité. Un heure d’entretien en trois langues (enfin 2 et demi, la discussion en espagnol fut très succincte) et zou, je me rechange dans la voiture et retour France en espérant que la Bergère n’ait pas eu à aller à la maternité sans moi.

Dernière semaine de juillet 2005:
Nous profitons de notre maison prêtée avec grillade en terrasse, amis de passage et bronzette dans le jardin.

Un jour après l’entrée précédente:
Gros orage de grêle sur la Haute-Savoie, il n’y plus de jardin. Je passe la fin du mois à essayer de récupérer les fleurs, le potager et à virer les branches d’arbres.

1 août 2005 à 4 heures du matin:
Je charge la bagnole, on part à la maternité. Quelle bonne idée (ou chance) de faire le trajet au petit matin, il n’y a personne sur la route.

3 août 2005 à 6 heures 45 du matin:
Choupinou rejoint la bergerie.

Premier week-end d’août 2005:
Le Grand Sud s’invite en Haute-Savoie et Choupinou découvre le parlé avé l’accent et le “Se Canto” en guise de berceuse.

Troisième week-end d’août 2005:
Première séparation. Dans l’avion qui me ramène sur les bords du Mississippi, je découvre le manque et compte les heures qui m’éloignent de nos retrouvailles. Dans 6 semaines, je retournerai sur les berges du Léman. J’y resterai une semaine avant de repartir à Minneapolis pour attendre l’offre officielle qui me permettra de démissionner, de retrouver la bergerie et d’embarquer la famille dans des nouvelles aventures au bord du Lac Majeur.

Trois ans plus tard, la bergerie agrandie s’apprête de nouveau à décoller vers de nouvelles aventures après un été 2008 tout aussi rempli que celui de 2005. Affaire à suivre.


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