Un de plus.

Publié le 15 août 2008 par Elisabeth Robert

La nuit je ne dors pas, je ne rêve plus non plus.

Des cauchemars s'entassent et me lassent. Même plus peur depuis que le pire est arrivé de l'autre côté.

Le matin j'ouvre simplement les yeux en espérant rêver, passer enfin la journée sans angoisse ni vérités.

Mais rien à faire, pas un jour sans un coup de lame dans le coeur. Pas un pour ne pas sombrer du tabouret.

On place les gens si hauts parfois... Que c'est nous qui nous blessons lorsqu'ils dégringolent de nos ambitions.

Et pourtant à chaque fois, oui à chaque fois je recommence à croire, à aimer le nouvel ami, à me dire que je pourrais compter sur lui... Toujours!

Et systématiquement après un mois, deux ans, 17 ans... Quelque chose casse, la vérité lui échappe et mon coeur se glace.

Rien à comprendre, l'humain est fait pour détruire l'autre humain.

On aura beau toujours tout faire pour tendre la main, c'est fatal à un moment donné la claque tombe sur nos joues.

La colère, les larmes et puis le dépit. Envie de hurler, ou de se murer.

J'en ai assez des maux de l'être humain, être libellule survolant un lac n'est-ce pas une plus belle carrière ?

La seconde où l'on déploie nos ailes, les yeux dirigés partout, le reflet du miroir, le parfum des plantes, éviter le crapaud. Arriver de l'autre côté. Se poser.

Sécher ses ailes... Contempler l'espace immense et ne penser à rien.

Ce qui nous tue c'est de penser, réfléchir à nos actes loupés ou réalisés, nos mots que l'on aurait pas dû prononcer.

Je suis usée de me battre d'être humaine.

Fatiguée de pleurer sur des amitiés si glacées.

L'indifférence est insupportable, je ne sais pas le faire.

Je voudrais tant parfois réussir à ne pas sentir ses coups de lames glacées dans le coeur.