texte envoyé par Geneviève
A Monsieur Le Président de la République
55 rue du Faubourg Saint Honoré
75 008 PARIS
Monsieur le Président,
Vous êtes jeune et beau, nous devenons vieillards.
On compte en petits sous, vous comptez en milliards.
La flamme de l’espoir, chez nous, elle vacille,
Vous, par votre fonction, vous pensez qu’elle brille !
Les ailes du pouvoir vous ont fait envoler,
Vers des cieux bien lointains à ne plus avoir pied ...
Eloigné du réel et du tout quotidien,
Souvenez-vous, qu’en bas, habitent des humains.
Pourquoi punissez-vous notre caste vieillesse ?
Pourtant elle a trimé toute sa vie durant !
Elle a sacrifié sa si belle jeunesse,
Cela fut bien trop tôt, dès l’âge de quinze ans ;
Des huit heures par jour, et six jours par semaine,
Sans congés, ou si peu, nous passâmes ce temps,
À bâtir notre toit à s’en péter nos veines,
Pour être à l’abri aux vieux jours arrivant.
Non ! On n’a rien volé !… Si ce n’est de nos ailes !
On avait des principes, on faisait son devoir,
On ne quémandait pas aux belles demoiselles
"Ces caisses de l’état, ces faciles abreuvoirs."
Avec nos seules mains, et beaucoup de fierté
On travaillait très dur du matin jusqu’au soir ;
Oui ! C’était notre honneur, notre esprit du clocher,
Animé par un mot qui s’appelait "Espoir" :
L’espoir pour nos vieux jours avant l’éternité,
De voir un coin de bleu, avant le grand trou noir.
Monsieur le Président, toute notre jeunesse
On paya la vignette pour aider nos aïeux,
Elle servait, déjà !… A renflouer des caisses!
Cet argent disparut à "La barbe" des vieux !...
Solidarité ! Généreuse rengaine,
Que vous chantez à ceux qui travaillent, et peinent,
Vous "piquez notre argent" pour tous les endormis,
Qui eux ! N’hésitent pas à rester dans leur lit.....
Nous, nous avons vécu sans aide !… Mais promesses !!!!!
En vrai chef de famille assumant son foyer,
Quand vous nous ponctionnez pour "La pauvre jeunesse"
Sur nos retraites acquises en toute honnêteté,
On s’insurge, Monsieur ! Plutôt, on se révolte !
Devant votre justice vraiment imméritée,
Car votre doigt pointé sur le lieu de récolte,
A désigné les vieux comme gens argentés.
Est-ce que vous savez ce qu’est une famille ?
Vous qui n’avez pas, et n’aurez pas d’enfant.
Nous, nous n'aspirions qu’à un moment tranquille,
Gagné par le travail, la sueur et le sang.
C’est drôle ! Hilarant ! C’est même pitoyable,
Quand un énarque dit : « C’est pour l’égalité »
Mais octroie des pensions de façon lamentable,
Aux vieux venus d’ailleurs, qui n’ont pas travaillé.
Elle est belle Monsieur ! La généreuse France,
Dans ses excès de zèle et de Fraternité !
Ecoutant vos Ministres, on a froid dans le dos,
Ils clament que les vieux on fait leur temps sur terre ;
De Gaulle avait dit : « Les Français sont des veaux »
Ouvrez des abattoirs pour tous les volontaires,
Mais je vous le parie, ce sera un fiasco.
Et pas de bousculades au "Marin cimetière".
Nous préfèrerons nous rappeler d’un mot
Fuir et embarquer pour "l’Ionienne Cythère" !
Vos soumis maroquins, jurent et promettent,
Qu’il n’y aura jamais plus de taxes et d’impôts.
Mais le lendemain ils se trouvent très bête
À l’annonce subtile d’augmentations de taux.
Vous devriez conseiller à tous vos bons Ministres,
propos qui sont des plus anthraconistres,
Feraient de bonnes blagues en ce jour puéril.
Vous rejetez les vieux, vous n’aimez pas la pierre,
Car votre patrimoine, vide d’immobilier,
Laissait bien présager de façon manœuvrière,
Que tout l’intransportable, vous le surtaxeriez ;
Même si, pour donner "en même temps", le change
Oui ! Vous faites un cadeau ! "Mais qu’offrent les cités"
Il faut dans nos vieux jours bien plus que du courage,
Pour avoir sa maison, et vivre en son foyer.
L’action et la startup ont votre préférence,
C’est l’immatériel, l’invisible parfait,
Si cela est pour vous l’avenir de la France,
Il n’est pas pour autant le bonheur des Français.
Vous vous trompez, Monsieur, car vous brisez des rêves,
Les esprits bâtisseurs, déjà désenchantés,
Ont rangé les outils et mis la pierre en grève,
Et votre économie en est désaffectée.
Taxer ! Taxer ! Taxer ! Ce n’est pas du courage.
C’est même son contraire, et la facilité,
Nous sommes, il est vrai, de dociles otages,
Partir serait pour nous, trop de complexité !
Il vous faut de l’argent ?... Montrez votre puissance !
À tout politicien aux rentes cumulées,
Payez-en une seule ; ce pas vers la décence,
Serait déjà un signe de bonne volonté.
Avec tout le respect pour votre Présidence,
- Acquise sans ma voix - Aux prochaines élections,
Je rêve que les vieux de notre ’’Pauvre France ‘’
Oublient votre parti, et oublient votre nom.
Je vous prie d’agréer , Monsieur le Président de la république,
mes salutations les plus distinguées
Yvan Buonomo