Givre fissuré sur la vitre
A ton œil perle l'eau gelée
L'hiver mélancolise l'âme armée
Des choses.
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Sur le lit un reflet doré
A tes yeux éblouis de givre
La saison immobile s'établit.
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Hier
Nous étions convaincus d'innocence
Hélas
les saisons nous ont usées
Détournées
Et nos pas n'osent plus la découverte.
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Sur la vitre fanée s'est collée
Une fleur en étoile brisée
L'oiseau picore le gravier de l'allée
L'hiver s'est posé sur la maison.
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Sur le chemin pierreux
Sautille le rouge-gorge
Ebouriffé de froid
Agressif d'amours
Il combat l'hiver et secoue le givre
Affalé qui l'étouffe.
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L'allée de terre vernissée
Là ou le vent balaie les feuilles usées
Se terrent les oiseaux dans les haies dépenaillées
Dans les arbres décharnés
Hiver marche d'un pas lourd
Revêtu de son lourd manteau de froid
Le vent souffle et rugit
Ebouriffe le vieux sous la tonnelle.
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Poème collage I:
Jubiler
Plus haut
Trois pas de danse
: corpuscule d'un rêve collectif
Crépuscule
Tumulte acoustique
Une mort moderne
D'un anonyme.
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