Méditation des Mystères du Rosaire
Les mystères glorieux
Viens Esprit Saint
1 Je Crois en Dieu
1 Notre Père
3 Je vous Salue Marie
1 Gloire au Père
Les mystères glorieux
La Résurrection. Ressuscité d’entre les morts, Jésus n’apparaît pas à Pilate ni aux grands-prêtres mais uniquement à ses disciples. Sans tambour ni trompettes, sans tonnerre ni éclairs, dans la discrétion des rencontres personnelles, Jésus se manifeste aux apôtres. Il communique avec eux à travers les plaies de sa Passion : les saints stigmates de ses mains et de ses pieds. Thomas, l’incrédule, celui qui veut toucher pour croire, est invité à mettre sa main dans le côté transpercé du Sauveur.
Notre Dieu est discret. C’est au quotidien qu’il vient à notre rencontre non pas en dehors des souffrances mais dans la douleur qu’il a expérimentée dans sa propre chair.
L’Ascension. Le mystère de l’Ascension inspire les peintres d’icônes. Quarante jours après sa résurrection, le Carême de la joie, Jésus monte au Ciel glorifié dans son corps et dans son âme. La glorification du corps de Jésus à la droite de Dieu le Père représente le but et l’accomplissement de la vocation de l’homme à partager la vie de Dieu.
Le corps humain atteint par la maladie et la mort atteindra aussi la résurrection dans le Christ. Jésus, le Fils de Dieu, est descendu du Ciel pour que nous y montions. Il a pris notre nature mortelle pour nous rendre participants de son immortalité. Il a connu l’écartèlement de l’âme et de la chair dans sa mort pour unifier notre chair et notre âme dans la résurrection. Il a goûté l’amertume de l’isolement dans la Passion et dans la mort, pour nous associer à jamais à la vie de son Père et de nos frères dans la communion des saints bienheureuse jusqu’au point de former « un seul corps et un seul esprit dans le Christ » (Prière eucharistique III).
Monté au Ciel, Jésus nous prépare une place pour que là où il est nous soyons aussi avec lui.
La Pentecôte (photo). À Jérusalem, l’Esprit Saint descend sur les Juifs de la diaspora rassemblés pour célébrer l’alliance du Sinaï entre Dieu et Israël. Ces Juifs venus de « toutes les nations » (Ac 2, 5), vont recevoir l’esprit sous la forme de « langues de feu » pour proclamer les merveilles de Dieu à toute la terre. « Le salut vient des Juifs » (Jn 4, 22), c’est pourquoi saint Luc prend soin de faire partir l’annonce du salut de Jérusalem, la ville sainte, centre du monde pour les Juifs.
Par le don de l’Esprit Saint, l’Église va grandir petit à petit au rythme des voyages missionnaires et des persécutions. L’Église, « le Christ répandu et communiqué », va se développer par l’annonce de l’Évangile. Les chrétiens, habités par « la langue de feu », symbole de l’Esprit d’amour, vont proposer le salut aux pays du bassin méditerranéen et dans le monde entier.
La Trinité s’est humanisée dans l’Incarnation de Jésus et elle continue de s’humaniser au fur et à mesure que le Corps du Christ, l’Église, se développe par la foi et les sacrements.
L’Assomption de la Vierge Marie et son couronnement comme Reine de la création. La Vierge Marie, la mère de Jésus, la Mère de Dieu, n’a pas connu la corruption du tombeau. Glorifiée dans son corps et dans son âme, elle annonce la glorification de toute l’Église. En Marie, nous pouvons contempler notre propre mystère. Le chrétien comprend le mystère de Dieu et son propre mystère en regardant la Vierge Marie. Comme dans un miroir très pur nous voyons en elle l’image de l’Église appelée à devenir l’Épouse du Christ sans tache ni ride, pure et immaculée, heureuse de partager l’amour de son Époux, le Christ.
Au Ciel, la Vierge Marie, la toute sainte, intercède pour son peuple, l’Église et l’humanité, comme le faisaient les reines en Israël. Cause de notre joie, par sa prière auprès de son Fils Jésus, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l’humanité reçoit la grâce de la résurrection.
Au Ciel, la Vierge Marie comme une maquette fait entrevoir l’avenir de l’Église, la Jérusalem nouvelle, éclairée par la lumière du Premier-né d’entre les morts.
Le Jugement dernier. Au dernier jour, nous serons jugés sur l’amour. L’amour sera notre passeport pour entrer dans la vie éternelle. Ce n’est pas celui qui dit « Seigneur, Seigneur ! » qui accédera au Royaume des cieux mais celui qui aura partagé avec les malades, les faibles, les migrants, les détenus…
Chaque jour, le Christ nous donne rendez-vous en la personne du pauvre. La vie éternelle est déjà commencée pour l’homme qui élève son âme vers Dieu et qui se penche vers son prochain.