La chanson de la beauté du temps
Aujourd'hui je suis seule à porter la lampe, le paysage a changé de couleurs
Le cyan de trois printemps m'a étiolée
L'année du Double Neuf va maintenant
Me retourner les sangs
Loin de la cime dune montagne où moi, couchée sur le dos,
Et une autre, penchée sur moi
Nue, m'a sauté dans les bras.
J'aurai donc inutilement
Profité du soleil
La nostalgie blesse la rate, pareille à l'ivresse
Et ces milliers de bruissements du vent, qui va leur répondre ?
Comme l'alcool passe par le gosier et s'engouffre au plus profond du corps
La question du désir, du naître et du mourir
La question de la séparation et de la santé
Se dissipent dans la gorge et tombant au plus profond du corps
Deviennent agiles et vivaces cotonneuses et douces
Elles sont ivres et s'insinuent partout
Le 19 septembre, en escaladant Xixia, la montagne près de Nanjing.
Écrit en novembre 1999.Zhai Yongming, La chanson de la beauté du temps, Traduit du chinois par He Yuhong.
Adaptation française de Jean-Pierre Chambard, des femmes - Antoinette Fouque ,2023.