Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,30-34.
En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Césaire d'Arles (470-543)
moine et évêque
Sermon 26, 2-5; PLS IV*, 297-299; SC 243 (Sermons au peuple, 21-55, t. II; M.-J. Delage; Éd. du Cerf 1978, p. 85)« Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié »
La vraie « miséricorde qui est dans les cieux » (Ps 35,6 Vulg), c'est le Christ notre Seigneur. Qu'elle est douce et qu'elle est bonne, cette miséricorde : alors que personne ne la cherchait, elle est descendue des cieux d'elle-même et s'est abaissée pour nous relever. Notre Seigneur a été frappé pour guérir nos blessures ; il est mort pour nous libérer de la mort éternelle ; il est descendu dans le séjour des morts pour ramener au ciel ceux que le diable avait ravis comme sa proie. (...) De plus le Christ nous a encore promis d'être avec nous jusqu'à l'accomplissement du temps, comme il le dit lui-même dans l'Évangile : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). Voyez sa bonté, mes frères : il siège désormais au ciel à la droite du Père, et il veut bien peiner encore avec nous sur la terre. Avec nous, il veut avoir faim et soif, avec nous avoir froid, avec nous être un étranger, il ne refuse même pas de mourir et d'être emprisonné avec nous (Mt 25,35s). (...) Voyez quel amour pour nous le pousse ; dans sa tendresse inexprimable, il veut souffrir en nous tous ces maux. Oui, la vraie miséricorde dans le ciel, notre Christ Seigneur, t'a créé alors que tu n'existais pas, il t'a cherché alors que tu étais perdu, il t'a racheté alors que tu t'étais vendu. Alors, chers frères, nous qui avons été cherchés et trouvés, cherchons celui qui nous a tant aimés. (...) Mais que dis-je, le chercher ? Si seulement nous voulions nous laisser trouver par lui ! (...) Car chaque jour le Christ daigne s'offrir au genre humain. Mais hélas, tous n'acceptent pas de lui ouvrir la porte de leur cœur.