(Chanson en mémoire de Thomas Platter)Ils vont marchant d’un pas joyeux:ce sont les escholiers,les petits savants renaissantsaux souliers recollés...Descendus des monts enneigés,chantant et mendiant,ils vont là-bas par les vergers,priant et grappillant...Les pays en guerre et la pestene les arrêtent pas,et jamais ils ne sont en restede nouveaux débats...Les Maîtres les ont accueillisde Bâle à Cracovie,plus que jamais tout réjouis,jusques aux Pays-Bas...Le latin n’a plus de secretspour ces gais chenapans,et Platon l’éveilléles conduit à travers le temps...À nos seize ans les rencontrantau détour d’un chemin,à mon tour je suis devenu,plus libre que jamais en erre,bon enfant autoproclaméet dûment diplôméDe l’université buissonnière...(Contrerimes advenues en marge de la lecture du Problème Spinoza, très remarquable roman d’Irvin Shalom évoquant les apprentissages contrastés de Baruch à Amsterdam et d’Alfred Rosenberg le futur genocidaire de la Solution finale qui fit main basse sur la bibliothèque du philosophe en 1941)