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Le vendredi de la 1re semaine de Carême -Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

Publié le 03 mars 2023 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

fondateur de monastère à Marseille

De l’amitié, chap. XXVI ; SC 54 (Conférences VIII-XVII ; trad. E. Pichery, éd. du Cerf, 1958 ; p. 244)

« Dans la colère, souviens-toi de la miséricorde. » (Ha 3, 2 LXX)

Quelles que soient les injures dont on le charge, le moine gardera la paix, je ne dis pas seulement sur ses lèvres, mais dans le fond de son cœur. S’il se sent troublé le moins du monde, qu’il se contienne dans un absolu silence, et suive exactement ce que dit le Psalmiste : « Je me suis troublé, et je n’ai point parlé » (Ps 76,5 LXX) ; « J’ai dit : Je garderai mes voies, de crainte de pécher par ma langue. J’ai mis une garde à ma bouche, tandis que le pécheur se tenait en face de moi. Je suis resté muet, et je me suis humilié, et j’ai gardé le silence même pour les choses bonnes. » (Ps 38, 2-3 LXX) Il ne faut pas qu’il s’arrête à considérer le présent ; il ne faut pas que ses lèvres profèrent ce que lui suggère, sur l’heure, une colère emportée, ce que lui dicte son cœur exaspéré. Mais plutôt qu’il repasse en son esprit la grâce de la charité passée ; ou qu’il tourne ses regards vers l’avenir, pour y voir en esprit la paix déjà refaite comme elle était devant ; qu’il s’attache à la contempler, dans le temps même où il se sent ému, avec la pensée qu’elle va revenir sur-le-champ. Tandis qu’il se réserve pour la douceur de la concorde prochaine, il ne sentira pas l’amertume de la querelle présente, et fera de préférence telle réponse dont il n’ait pas à s’accuser lui-même ni à être repris par son frère, lorsque l’amitié sera rétablie. De cette façon, il accomplira la parole du prophète : « Dans la colère, souviens-toi de la miséricorde. » (Ha 3, 2 LXX)


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