Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)
abbesse bénédictine et docteur de l'Église
Prières de sainte Hildegarde (in “Hildegarde de Bingen, Prophète et docteur pour le troisième millénaire” ; trad. P. Dumoulin ; Éditions des béatitudes ; 2012 ; p. 270 ; rev.)Salut, toi en qui Dieu trouva sa complaisance !
Salut, Enfant Généreuse, Glorieuse, Immaculée ! Pupille de chasteté, substance de sainteté, ô Plaisir de Dieu ! En toi s’est répandue l’effusion céleste Par laquelle le Verbe souverain, en toi, a revêtu la chair. Lys étincelant que Dieu admirait avant toute créature, Toi la plus belle et la plus douce, toi, en qui Dieu trouva sa complaisance Lorsqu’il déposa en toi toute l’ardeur de sa chaleur Pour que, de toi, Son Fils goûte le lait maternel. Ton sein fut alors rempli d’allégresse, Toute la symphonie céleste a résonné en toi. Car, Vierge, tu portais le Fils de Dieu et ta pureté a été magnifiée en Dieu. Tes entrailles se sont réjouies Comme une herbe inondée de rosée recevant d’elle sa verdeur. Ainsi advint-il en ton sein, Mère de toute joie ! Que l’Église, désormais, resplendisse de joie, qu’elle retentisse en harmonie Chantant la Vierge toute douce, Marie l’admirable, la Mère de Dieu ! Amen.