De la vraie nature des saints
Publié le 17 août 2008 par Lephauste
Les saints sont fait de souvenirs rapportés aux dimensions du sacrifice, c'est pour cela qu'on en fait peu en temps de paix. Point n'est besoin de sacrifiés quand le troupeau va bêlant sur le versant de son destin, gardé par les chiens et le berger se partageant les dividendes de l'adoration. Le faible, le naufragé, l'errant, l'imprécateur, le désolé font de mauvais sectateurs, mais aux heures où le dieu des naufrageurs souffle des feux de gloire il s'en trouve toujours un pour sauver ce qui le méprisait en s'offrant aux brisants. Sous l'oeil morne des falaises, alors un corps se brise et livre le poids qui oblique à genoux ce qui vivait encore. Ce poids de lumière dont nous nous passons l'éclat en songeant que la liberté encore une fois se prive des agenouillés. Et que pour un saint brillant à date fixe nous sommes des milliard à ne plus nous lever. Les saints sont fait d'une substance qui ne nous regarde pas quand nous sommes debout, assez loin de nos pieds afin que la terre ne se voit pas comme la souche d'un sacrifice à l'infini recommencé, au profit de la sainte obéïssance et de la sainte tonte réunies.