Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,9-11.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)
évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale n°7,4-7 (Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n° 53-54; trad. J. Bouvet ; éd. Migne 1993; p. 117-119; rev.)« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ » (2Co 1,3)
Le nom du Père, dès qu’on l’énonce, fait aussi penser au Fils ; tout de même qu’en nommant le Fils, on pense aussitôt au Père. Si donc Père il y a, il faut entendre absolument Père d’un Fils ; et si Fils il y a, absolument entendre Fils d’un Père. (…) Certes, en un sens très large, Dieu est le Père de la multitude des êtres, mais par nature et en réalité, il est le Père du seul Fils unique et Seul-engendré notre Seigneur Jésus Christ ; il l’est sans avoir eu à utiliser le temps, mais parce qu’il se trouve depuis toujours être le Père du Seul-engendré. (…) C’est un Père parfait qui a engendré un Fils parfait, qui a tout donné à celui qu’il a engendré – car « tout m’a été donné, dit Jésus, par mon Père » (Mt 11,27), qui est honoré par le Seul-engendré « car moi, j’honore mon Père » (Jn 8,49) dit le Fils, et encore : « Comme moi, j’ai observé les préceptes de mon Père, et je demeure dans son amour » (Jn 15,10) – nous disons donc, nous aussi avec l’Apôtre : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toutes consolations » (2Co 1,3), et « nous fléchissons les genoux devant le Père, de qui toute paternité prend son nom dans les cieux et sur la terre » (Ep 3,14-15), le glorifiant avec le Seul-engendré. (…) Si en effet, il nous a été accordé et principalement dans nos prières, de dire : « Notre Père qui êtes aux cieux » (Mt 6,9), cependant c’est là pure munificence de la miséricorde. Car ce n’est pas pour être nés selon la nature, du Père des cieux, que nous l’appelons « Père » mais transformés par la grâce du Père, par l’action du Fils et du Saint-Esprit, de l’esclavage à l’adoption, nous sommes admis, par l’indicible miséricorde, à employer ce nom.