Magazine Journal intime

Pipiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Publié le 18 août 2008 par Anaïs Valente

Vous le savez, chuis allée à Liège y’a un petit temps, rendre visite à Alex.  Après avoir mangé et une salade arrosée d’un ice tea et un gâteau arrosé lui aussi d’un thé, nous sommes parties gravir la citadelle.

Et nous promener.

Durant plusieurs heures.

Sans faire pipi.  Or, moi, j’ai une toute petite vessie.  Nous en avons d’ailleurs longuement parlé avec Alex, durant nos heures de conversations hyper intellectuelles comme j’aime : qui boit peu voit rétrécir sa vessie comme peau de chagrin.  Et qui a une petite vessie doit sans cesse faire pipi.  C’est inéluctable.

Mais j’ai tenu bon.

A 16h.

A 17h.

A 18h.

A 19h.

Là, nous avons pris un petit verre de vin au soleil.  Et étrangement, j’ai tout oublié (quand touuu m’as oubliée - ah non ça c’est une chanson de Marc Lavoine et chais pas qui).  J’ai savouré mon verre et basta.  Puis nous avons rejoint l’arrêt de bus.  Et j’ai senti ma vessie se réveiller.  Trop taaaaaaaaard.  Arrivée à la gare, il me restait 4 minutes pour sauter dans le train.  Trop taaaaaaaaaaaard.  Dans le train, j’ai tenté de ne plus penser à rien, passque je déteste faire pipi dans les trains, ça bouge, ça pue, c’est tout mouillé par terre et on sait pas si c’est de l’eau ou autre chose de plus suspect, et y’a pas de papier souvent, et quand on tire la chasse ça fait comme si on allait être aspiré sur les rails (ou les raux ? meuh non les rails, disent les vaches - oui bon, vous voyez comme ça me perturbe grave).

Donc je me suis retiendue. 

Durant tout le trajet.  Malgré les gens qui buvaient de l’eau à côté de moi.  Il est de notoriété publique que l’eau donne envie de faire pipi, surtout lorsqu’elle coule à flot dans un gosier à trente centimètres de ma vessie.  Argh.

Puis je suis arrivée et j’ai dû me lever.

C’est là que le véritable drame a commencé. 

Passqu’une fois debout, j’ai senti que ma vessie, elle était pas contente.  Pas contente du tout du tout du tout.  Et elle se manifeste.

Et je vais jusqu’à l’arrêt de bus car, horreur et putréfaction, j’ai encore un bus à prendre.

Mais je vais tenir je vais tenir je vais tenir.

Suffit de ne pas y penser.

Sauf que je ne pense qu’à ça.

Le bus arrive et m’embarque jusqu’à mon humble logement.  A chaque vibration, j’ai l’impression que mon corps va exploser et répandre des hectolitres d’urine sur le sol du bus.  A chaque soubresaut je me concentre pour ne pas y penser.

Et je ne pense qu’à ça.

J’arrive enfin à destination.  Encore quelques centaines de mètres.  Encore la porte à pousser.  Encore l’ascenseur.  Encore ouvrir la porte.  Encore courir jusquà la salle-de-bains, épreuve ultime.  Ultime, car la libération est si proche que je crains de lâcher les vannes d’un coup... et trop tôt. Quelques secondes trop tôt.

J’ai tenu bon.  Jusqu’à l’ultime seconde.  Celle de la libération.  Fou comme je me suis sentie heureuse durant quelques secondes.  Totalement heureuse. 

Tiens, rien qu’à écrire sur ce sujet... faut que j’aille soulager ma vessie.  Tout ça, c’est psychologique ma bonne Dame.

PS : je vous épargnerai un billet dénommé « cacaaaaaaaaaaaaaaaaaaa », contant le drame que je vis depuis avant-hier : avoir la turista en Gelbique.  Je vous passe les détails, vous aurez compris, crampes horribles et camping au WC ;  Faut le faire.  En Gelbique ! Je vis un enfer, je vous prie de me croire, et je fais des incantations chaque heure pour être guérie d’ici vendredi, heure de mon départ en WE en France…  Argh monde cruel, vessie cruelle, intestins cruels.



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