Salut, c’est moi, Majesté.
Mon humaine m’a fait rire hier : elle m’a raconté qu’elle avait surveillé une épreuve de bac pour des enfants qui l’avaient déjà. Mais ils ont joué le jeu, du moins pendant une large partie du temps, et lis ont été polis et gentils, même si certains n’ont écrit que deux pages, parce-que ce n’était pas important, ils avaient déjà le bac.
Explications : grâce à la réforme du bac voulue par un ministre que mon humaine m’interdit de nommer ici car elle ne veut pas que je dise des gros mots, grâce à cette réforme, disais-je, les élèves de terminale passent les épreuves ayant les plus forts coefficients en mars. Sachant que le contrôle continu de première et terminale a un poids non négligeable (et que les élèves en connaissent forcément les notes), et que le bac de français a eu lieu l’année passée, en première donc (enfin une chose normale), dès avril, les jeunes peuvent compter leurs points. Ils savent donc très vite, grâce à des simulateurs mis en place par le ministère lui-même, si les épreuves de philo et du grand oral (en fait tout petit, selon mon humaine) servent à quelque chose. Et beaucoup des élèves ont donc déjà leur bac avant la fin des épreuves.
Mon humaine était même amusée de voir des jeunots pas très doués plancher jusqu’au bout, parce-que la note de philo, ils en ont besoin, alors que des caïds ont juste fait de la présence parce-qu’ils avaient déjà une mention.
Mon humaine a ri, mais c’était un rire de colère. Colère, ça rime avec le nom du ministre qui a pondu tout ça et dont elle ne veut pas que je miaule le nom.