Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip au Portugal - L'adaptation

Publié le 01 juin 2023 par Indiansamourai

Dès le deuxième jour de van, nous entrâmes dans le vif du sujet de la vie en campervan, dans ce qu’elle a de plus scatologique. J’appris exemple à mes dépens qu’il faut fermer le clapet des toilettes avant d’actionner la  manette qui vide les besoins dans la cassette au risque de se mettre de l’urine plein la face. Qu’il faut fermer la manette quand on roule, au risque d’odeurs immondes et de splash de merde partout dans la cuvette, voire les murs si la cuvette n’est pas fermée.

Et puis nous nous posâmes des questions existentielles : quelle est la fréquence optimum de vidage de la cassette et des eaux sales ? Tous les jours comme recommandé par le gars de l’agence à cause des odeurs ? Ou tous les cinq jours comme le font d’autres van-men ? (De l’opinion de mon Indien préféré ces gars-là doivent être aussi constipés que moi et aller à la selle tous les cinq jours – lui s’il n’y va pas tous les jours, on le sent à son humeur). Au final, le tank d’eau sale devait être vidé maximum tous les deux jours (avec une douche chacun par jour et deux vaisselles, nous ne tenions pas plus longtemps avec nos cent litres) et nous en profitions à chaque fois pour vider la cassette des toilettes.

Notre première expérience de vidage de la cassette dans des toilettes de station essence pas prévus pour ça faillit nous dégoûter de le faire ! Vider le tout dans un trou adapté est bien plus agréable à la vue que des chiottes : quand l’eau marron est vidée et les morceaux de merde partis, il faut alors remplir d’eau et vider à nouveau. Pas facile sans tuyau et en remplissant une bouteille à un robinet pas étudié pour… Mon hindou de mari n’est heureusement pas trop dégoûté par cette activité, et je lui la déléguais bien volontiers.

En revanche, pour quelqu’un qui aime la propreté comme lui, la vie en van est un peu frustrante. Il passe son temps à passer le balais et secouer les draps, dérangé par la moindre miette et le plus petit grain de sable ! Et puis, pour la première fois de notre vie commune, c’est lui qui ne supporte pas le bruit (des trucs qui brinquebalent dans les placards) et il a d’ailleurs réglé le problème à grand renfort de slips et autres fringues. Après ça, nous entendions enfin la musique ! Enfin, cuisiner s’est révélé un peu compliqué pour lui, surtout quand il décida de préparer un dal. C’est qu’il faut de la place pour cuisiner indien, et une bonne ventilation pour les odeurs. Si le Grand Cali a au moins l’avantage de pouvoir se tenir debout à n’importe quel moment pour faire à manger, les deux plaques et le bout de table pour couper les légumes est légèrement insuffisant. Mais cela ne ralentit en rien l’enthousiasme de mon Indien préféré qui nous régala de plats (d’inspiration européenne) pendant tout le séjour. Avis à ceux qui ne mangent que des pates et des salades en van, on peut aussi se faire plaisir ! Le plaisir de manger la nourriture à laquelle on est habitué et qu’on fait soi-même est incomparable, pour le moral et le porte-monnaie ; en revanche, cela limite la découverte des plats locaux et occasionne un peu plus de travail, de préparation comme de nettoyage. Un autre grand plaisir est de dormir dans le même lit tous les jours – et v’là le confort du matelas du Grand Cali ! – et de ne pas avoir à faire ses sacs tous les jours. J’ai trouvé ça très reposant.

A l'intérieur de Campi le campervan: vue de la cabine avant, les sièges de conduite tournés façon salon et le lit de Petit Samourai tiré pour la nuit

A l'intérieur de Campi le campervan: vue de la cabine arrière avec la chambre parentale et la cuisine (plus porte de la douche/toilette à droite)