Vous me direz : tout ce tintamarre ne concerne que les seconds rôles. Du côté des piliers du régime, c’est la stabilité absolue : Défense, Affaires étrangères, Économie, Justice, Intérieur ont conservé les mêmes titulaires. Donc, le seul enseignement vraiment politique du gouvernement demeure bien l’éviction de Pap Ndiaye, jugé à la fois inopérant et idéologue. Une petite concession au bon sens et à une opinion publique de droite. De là à voir la main de l’extrême droite, il n’y a que Najat Vallaud-Belkacem et Philippe Meirieu pour y croire.
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Mais ces grands de la Macronie ont aussi leurs états d’âme, notamment ceux qui estiment que leur pedigree de droite ex-LR aurait dû leur ouvrir les portes de Matignon. Aucune confidence de Bruno Le Maire, pour l’instant. Mais celles de Gérald Darmanin ont fuité dans Le Parisien. Après les émeutes et la demande d’ordre, il s’y voyait. L’homme serait meurtri. Un proche cité par le journal est catégorique : « Gérald Darmanin n’a rien dit pendant toute la semaine qui vient de s’écouler. Et quand il ne s’exprime pas, c’est mauvais signe. Il hiberne. Il se sent trahi, il est dégoûté, il ne va pas se laisser humilier longtemps. »
À ce sujet — Devinez qui pleure Pap Ndiaye : Najat Vallaud-Belkacem et Philippe
Meirieu !L’article nous apprend que Darmanin a un fan club et qu’il penserait à l’organiser, pour ses représailles, en mouvement politique à la « fibre populaire, politique et non technocrate ». Du classique. Darmanin se voit en recours, quand Élisabeth Borne sera allée au bout de son chemin de 49.3. Un autre de ses proches lâche un scoop qui nous avait peut-être échappé : « Darmanin a fait un super travail pendant les émeutes. »