Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-21.
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les-moi. »
Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)
évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale n°4,9 (Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n° 53-54; trad. J. Bouvet; éd. Migne 1993; p. 67-68; rev.)Crois au Christ, vrai Dieu et vrai homme !
Crois que le Fils unique engendré de Dieu, à cause de nos fautes est descendu des cieux sur la terre, en prenant cette humanité capable d’éprouver les mêmes choses que nous, et en naissant de la Sainte Vierge et du Saint-Esprit, car l’incarnation s’est faite, non en apparence et en imagination, mais réellement ; il n’a pas non plus passé à travers la Vierge comme à travers un canal, mais il a réellement pris d’elle sa chair et a réellement été allaité d’elle, il a mangé réellement comme nous et bu réellement comme nous. Si en effet l’ “l’hominisation” était un vain semblant, vain semblant aussi serait le salut. Double était le Christ, homme selon ce qui se voyait, Dieu selon ce qui ne se voyait pas, mangeant réellement en tant qu’homme, comme nous car il éprouvait les mêmes exigences corporelles que nous, et nourrissant, en tant que Dieu, les cinq mille personnes à partir des cinq pains (cf. Mt 14,17-21) ; mourant réellement en tant qu’homme, et ressuscitant en tant que Dieu, le mort de quatre jours ; dormant réellement sur la barque en tant qu’homme, et marchant sur les eaux en tant que Dieu.