(À mon plus vieil ami d'ici-bas, dit le Margrave dans mon premier livre, dit le Marquis par d'autres, alias Sylvoisal en poésie, alias Gérard Joulié dans la vie)Quand paraîtront les corbeaux noirs,ces oiseaux solennelsaux airs de curés militairestournant au bas du ciel,aux frondaisons des arbres rosesdu jardin de la maison close,ami, dans un dernier sourireje vous ferai la confidencequ’entre toutes nos heuresde parlotes immensescelles, passées à rire à gorges déliéespar nos plus allègres humeursme sont restées pareillesà celles, cruelles et puresde ces premières déconfituresdu cœur et de la bagatellequi, de nos larmes adolescentes,glaciales et brûlantes,nous ont comblé de leur saveurà peu près immortelle...Peinture: Edvard Munch.