En marge de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a accordé un entretien au Figaro. Il a évidemment été question des sujets qui n’en sont pas : le sentiment d’insécurité, couplé au sentiment d’invasions barbares. Emmanuel Macron, pas abîmé par le décalage horaire pour deux sous, est resté droit dans ses bottes. Même si chacun de ses pieds part « en même temps » d’un côté différent de l’autre, comme d’habitude. Le président de la République veut plus de fermeté et a constaté (on aimerait bien savoir comment) que la réponse judiciaire aux émeutes urbaines avait été « implacable »… mais il balaie d’un revers de main l’idée de supprimer les allocations familiales pour les familles de racailles. De même, sans désavouer Gérald Darmanin – le sociologue myope qui voit des Anglais, des Kevin et des Matteo partout -, Emmanuel Macron reconnaît qu’il y a un problème d’immigration. Jamais en retard d’une impuissance, le Président constate qu’il n’y a « pas de statistiques ethniques »en France – comme s’il n’était pas en mesure de les exiger – puis reconnaît la présence d’émeutiers issus de l’immigration, avant de conclure que 90 % d’entre eux sont français.
De la soupe. Un gloubi-boulga centriste qui résume bien l’incompréhension (volontaire ou due à l’idéologie) du phénomène d’invasion migratoire par les élites françaises autoproclamées. On y ajoute quelques approximations géographiques « croquignolesques », comme dirait Macron lui-même. Ainsi, le Président déclare notamment que la France ne peut pas sous-traiter ses migrants au Rwanda, comme le font le Danemark et le Royaume-Uni, parce qu’elle n’est « pas une île ». On croit savoir que le Danemark non plus – mais bon, avec la montée des eaux, on n’est plus sûr de rien.
Suivez-nous gratuitement pour rester informés :
Saisissez votre adresse e-mail…