Le samedi de la 18° semaine du temps ordinaire -Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,14-20.

Publié le 12 août 2023 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,14-20.

En ce temps-là, un homme s’approcha de Jésus, et tombant à ses genoux,
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe

Lettre 125 à Fr. J. de Padoue, n° 79 (trad. Cartier, Téqui, 1976, tome 1, p. 787-789 ; rev.)

Déplacer les montagnes par la sainte Croix

Notre doux Sauveur a dit : « Si vous aviez de la foi, gros comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Avance, et elle avancerait » (cf. Mt 17,19). Oui, mon très cher Père, je crois que c'est la vérité ; car, lorsque l'âme fidèle met toute sa foi et son espérance sur le bois de la très sainte Croix, où nous trouvons l'Agneau consumé par le feu de la divine charité, elle acquiert une foi si grande, qu'il n'y aura pas de montagne, c'est-à-dire de péché, montagne d'orgueil, d'ignorance, ou de négligence, qu'elle ne puisse déplacer par la vertu de la très sainte Croix. Notre volonté fera aller cette montagne du vice à la vertu, de la négligence au zèle, de l'orgueil à la vraie et parfaite humilité. En contemplant Dieu abaissé jusqu'à l'homme, nous soulèverons la montagne de l'ignorance, et nous nous humilierons dans la vraie et parfaite connaissance de nous-mêmes ; nous verrons que nous ne sommes rien, et que nous ne faisons que des œuvres de néant. Alors l'âme trouve en elle les preuves de la bonté de Dieu et de son ardent amour ; elle voit qu'elle en est aimée avant même d'être créée (…). L'âme prouve ainsi que sa foi est vivante, et non pas morte ; elle montre qu'elle a conformé sa volonté à celle de Dieu. Elle a commandé aux montagnes de se lever, et les montagnes se sont levées ; elle est devenue puissante en se réglant sur la sainte volonté de Dieu.