A moins que je ne devienne complètement “ouf”, les sectes auront peu de chance de passer par moi, pour une raison très simple : je déteste me sentir enfermée dans quoique ce soit… non que je n’éprouve comme quiconque le besoin d’un sentiment “d’appartenance” mais il ne saurait être exclusif…
A cet égard, je vous signale un récent très bon article “enfin seuls” sur le blog “Monolecte” et notamment des commentaires fort courtois et d’un très bon niveau où il est, entre autres choses, question précisément du sentiment d’appartenance… surtout sur le plan religieux - différence entre chrétiens et juifs ; pratiquants ou athées…
Schlomoh y confirme tout le bien que je pensais de ses estimables “feuilles de chou”… qu’il fait paraître dans son blog “tout est dans tout“… le titre étant à lui seul révélateur d’une démarche philosophique au meilleur sens du terme… J’ai eu l’occasion d’écrire il y a déjà assez longtemps (dans la “Gazette” d’Amitiés sans frontières”) que je considérais la philosophie comme une “arme portative”, particulièrement efficace notamment contre les sectes.
J’ai besoin de lire et relire, d’étudier méthodiquement, de réfléchir, de comprendre avant de faire mien quelque argument que ce soit ou de le réfuter. C’est bien pour cela que les fameux “argumentaires” envoyés parfois par le Parti Socialiste ont tous fini à la corbeille, parfois même sans être lus.
Mémé Kamizole étant de loin la pire des “bergères” : elle s’égare toujours dans des digressions sans fin et son troupeau aura largement le temps de tomber dans un précipice ou s’égarer dans un - dangereux - champ de luzerne, j’en reviens donc “à mes moutons” : les “mamies nova” démarcheuses à domicile.
Désormais, elles ne viendront plus frapper inconsidé-rément à ma porte. Elles doivent maintenant franchir la barrière de l’interphone… Ce qui n’a semble-t-il guère été du goût d’un “papy nova”… On sonne, je prends le combiné et j’entends un discours convenu sur la Bible, etc… et l’on me demande d’ouvir… J’y oppose un “non” ferme et définitif qui l’a interloqué.
Jusqu’à présent, j’ouvrais la porte du palier et je les éconduisais courtoisement en répondant que je n’étais nullement intéressée (surtout ne pas commencer un dialogue sur le fond, c’est là qu’elles tentent de s’incruster). Mon “non” n’était pas plus discourtois. Seulement plus laconique.
Ma voisine du 1er avait trouvé une parade franchement marrante. Elle ouvre la porte et leur répond “la madame, elle est pas là !”… Ils n’ont pas insisté. Il faut dire qu’elle était en train de faire son ménage avec un tablier et un fichu sur la tête et qu’au demeurant elle pratique l’espagnol à la perfection. Cela me fait encore bien rigoler aujourd’hui !
Ils ont dû prendre la mesure des portes de plus en plus fermées par des codes ou des interphones… Il y a quelques semaines, décrochant mon téléphone, je tombais sur le même discours m’invitant à partager l’étude de la Bible. Ce à quoi je répondis (de manière toute aussi courtoise - pourquoi être inutilement agressive et vulgaire ?) que j’avais une Bible à la maison et besoin de personne pour la lire…
C’est vrai quoi ! Autant je peux être intéressée par l’exégèse, autant je suis allergique à toute interprétation aussi “orientée”… J’ai eu la chance de rencontrer entre 18 et 20 ans un curé très intelligent et versé dans l’exégèse biblique (ce qui était très marginal à l’époque dans l’Eglise catholique) et dont les deux ou trois conférences m’ouvrirent des horizons insoupçonnés… Sans doute y étais-je aussi d’autant plus ouverte que, du côté maternel, je suis l’arrière-petite-fille d’un pasteur presbytérien ?
Mais toujours est-il qu’à cet âge-là, j’avais entrepris la lecture de la Bible mais que celle-ci me tomba rapidement des mains dès le “Lévitique” : je fus plus que rebutée par les prescriptions et les tabous contre les femmes et plus largement, en matière de sexualité.
Il me fallut attendre plus de vingt ans pour m’y replonger (je pense toujours la même chose de ces interdits !) et je suis bien plus intéressée par les livres dits “sapientaux” fondés sur la sagesse (Proverbes, Ecclésiaste, Ecclésiastique) exprimés sous forme de courts aphorismes qui confortent mon sens de la morale telle que j’entends (essayer de) la pratiquer.
Les Témoins de Jéhova étant souvent plus qu’à la traîne en matière de technologie, dans quelques années nous inonderont-ils sans doute de “spams” ?