Germaine

Contrôlante
L’autre jour je pestais contre toutes ces personnes contrôlantes.
Vous savez quand vous avez affaire à un contrôlant(e) quand, à leur départ, vous poussez un grand soupir de soulagement (vous sabrez le champagne, sortez votre glace au chocolat, votre meilleur jazz et allumez un feu de foyer. Bref, c’est la fête!)
J’ai appris récemment qu’on ne peut pas « contrôler quelqu’un ». (je n’oserais pas vous offrir ici une piètre leçon de psycho pop, mais plutôt de français.) L’expression française correcte serait en effet « exercer un contrôle sur quelqu’un »
Cette nuance fait sourciller, non?
C’est en effet tout un exercice que d’arriver à un contrôle de nos propres émotions, nos pulsions, etc. Parce qu’exercer un contrôle n’est d’aucun intérêt si ce n’est que sur soi-même. (Un jour vous acquiescerez… d’ici là, je vous promets un billet ou deux qui tenteront d’en faire la démonstration. On ne règlera pas ça aujourd’hui quand même)
Comme disait mon pharmacien favori, tout exercice, plus on le pratique, plus on en ressent les bienfaits.
Je vous rassure, n’allez pas croire ici que je suis zen. Je m’impatiente, je suis intolérante, j’angoisse, je m’épuise et oui, de temps en temps je prends un verre de trop. (Bref, j’exerce peu de contrôle sur moi-même) Plus je suis pressée, plus je m’enfarge, plus je bouscule, plus je tombe, plus je crie, moins on m’écoute… J’pense qu’ils appellent ça le stress. Après la colère arrive le regret de s’être emportée. La douleur d’avoir été faible.
Il y a de ces petits matins ou, au moment précis auquel je devrais péter les plombs, je sens un grand calme et une force m’envahir. Comme si je n’habitais plus mon corps fatigué. Les enfants refusent de se laver (depuis 3 jours), se tirent les cheveux, renversent leurs céréales et je les attaque avec ma voix mielleuse et mon bouclier en forme de sourire. C’est instantané. La contagion est immédiate et les oiseaux se mettent à chanter. Pourquoi n’y avais-je pas pensé avant. Pourquoi on ne m’a jamais montré ça? Merde, ils enseignent pas ça à l’école : être heureux?