Magazine Journal intime

Derrière le masque, le sourire s'efface.

Publié le 22 septembre 2009 par Alicewonderland

« Tu as l’air heureuse pour le moment », c’est le truc le plus stupide que j’ai entendu dernièrement.

Ils pensent que je suis heureuse, alors que je ne le suis pas, pas du tout. Je devrai être contente pourtant, ça veut dire que je parviens parfaitement à cacher ce que je vis, ce que je ressens.

S’il savait, s’il avait la moindre idée de ce qui hante mes nuits pour l’instant, de ce qui m’empêche de dormir, ces regrets, ces images, sons et odeurs qui peuplent mes jours et mes nuits sans arrêt. Le temps que tu voudrais remonter pour changer le passé et par là même ne plus souffrir dans le présent.

Je voudrais ne plus rien ressentir, c’est dramatique mais ça fait moins mal, ça cause moins de peine. Ton cœur n’explose pas ou ne se transforme pas en miette chaque fois qu’une chanson passe à la radio, tu ne te retournes pas avec les larmes aux yeux quand cette odeur si particulière se fait sentir, tu ne pleures pas à chaude larme quand le souvenir de ces instants magiques traverse tes pensées et tu n’es pas ronger par les regrets à la simple évocation de ce jour si pénible.

Alors oui je porte un masque pour cacher tout ça, pour enfuir ma peine sous un sourire en toc, et faire comme si j’étais heureuse. Avec lui j’étais heureuse, ça simple présence me rendait heureuse, quelques mots suffisaient. Maintenant, j’accroche un sourire factice à mes lèvres quand je passe la porte d’entrée pour pleurer tous les soirs sur mon oreiller quand la nuit revient. Toute cette mascarade est très lourde à porter, toute cette histoire est très dure à digérer, ton souvenir est si difficile à effacer.

Toi sans qui je ne m’imaginais pas vivre, toi qui me comprenait si bien et que je comprenais aussi, toi qui m’aidait à vivre, toi qui me redonnait ce sourire sincère que j’avais perdu depuis si longtemps, toi qui illuminait pas vie par de simples mots murmurer.

La vie est faite de gens qui me croit heureuse, je les laisse croire. Toi tu sais que je suis mal, que je me sens sale, que je suis au plus bas. Tu voulais me voir heureuse et si tu me regardais maintenant tu ne verrais que mes larmes, mon âme en lambeaux et mon cœur en miette.

Demain, on sortant de chez moi je mettrais mon plus beau masque et j’irai donné une représentation de plus de ce bonheur en carton pâte. Demain, si vous me croisez, ne me demandé pas comment je vais, dite moi simplement que le temps estompe toutes les blessures. 


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