Magazine Journal intime

Quand la moutarde monte au nez...

Publié le 18 mars 2010 par Cassandre
J'arrive encore à aller au bureau sans marcher à reculons, ni à me lever en ayant triste mine. Je chante encore dans ma voiture et garde même le sourire (surtout depuis que j'ai pu me reposer un peu et récupérer de mes douleurs dorsales : vive les hernies ! ^^").
Mais combien de temps cela va-t-il encore durer ?
J'ai pris la décision de remettre mon CV en circulation, même si je ne cherche pas activement du travail, au moins, si j'ai des propositions, étant en poste, j'ai tout le loisir de faire mes choix en connaissance de cause et à tête reposée, sans le stress de me dire que j'arrive en fin de droit ou que je ne peux refuser l'annonce sous peine de radiation des listes d'inscription ANPE, oups pardon, Pôle Emploi (au singulier, c'est bien connu :p).
Au moins, cette décision me tranquillise l'esprit, je ne fais pas encore jouer mes contacts en agences d'intérim, j'attends encore un peu pour ça.
Je me fixe la limite de deux ans d'ancienneté pour commencer à chercher activement, tout en me laissant le choix des opportunités.
Pourquoi une telle décision ?
Quand vous avez une collègue qui cherche manifestement à vous nuire professionnellement, de deux choses l'une :
- Soit vous avez un patron qui a le courage d'être un patron et qui prend des décisions de patron.
- Soit ce n'est pas le cas et dans ce cas là, il s'en suit une guerre ouverte ou larvée. Ouverte en son absence, larvée en sa présence.
Quand il n'est pas là, c'est à celle qui aura le moins de respect pour l'autre, il est très difficile de ne pas rentrer dans le jeu.
Hier matin, par exemple, c'était sur la musique.
Quand le patron n'est pas là, j'ai mon lecteur Créative Zen de 40 go avec tous mes CD ripés dessus et j'écoute ma musique au casque pour ne pas déranger ma collègue, parce que les goûts et les couleurs hein,  et puis ce n'est pas "normal" d'après moi, d'imposer une musique à une personne, surtout dans un open space sans aucunes cloisons.
Elle, hier matin, ça ne l'a pas dérangée de mettre la radio ou je ne sais quoi d'autre (Youtube ?) à plein volume que je ne pouvait même pas entendre ce que j'avais dans mon oreille ! Car je ne met qu'un écouteur, pour entendre le téléphone et au cas où il lui prendrait la lubie de me parler (sait-on jamais  qu'elle puisse pas faire autrement ! ^^")
Lorsque je ne suis pas là, elle se permet de jeter des mails à la poubelle alors même qu'ils sont importants, le travail est plus que bâclé (et impossible de faire une remarque, parce qu'elle n'a de toute façon aucune considération pour mon travail, mais si je me trompe en faisant le sien en son absence, elle m'a bien fait comprendre que c'était "hyper grave" même quand ça l'était pas...), et les diverses tentatives de donnage d'ordre "l'air de rien", pour des fournitures de bureau par exemple.
Ainsi, Madame voulait un certain type d'intercalaires. Je lui fait la remarque qu'on a des choses similaires en stock. Elle n'en veut pas.
Je regarde chez nos fournisseurs, la référence ne se fait plus.
Ben elle en veut toujours pas.
Elle va se faire voir chez les Grecs puisque c'est ça.
Idem, ça fait 3 fois qu'elle me demande des marqueurs pointes fines... on a des marqueurs pointe fines, mais ça lui convient pas non plus... ben elle fera avec ce qu'il y a en stock, et mettre mon marqueur à sécher pendant mon absence (oui, je l'ai retrouvé planqué sur une étagère bouchon ouvert...) n'y changera rien.
Et il y a plein de petites broutilles comme ça, qui mises bout à bout font que, oui, d'une certaine façon elle va "gagner" puisque je partirais, mais ce faisant, je le dirais bien à mon boss le pourquoi de l'explication que je ne reste pas plus longtemps chez lui...
Parce que je sais le travail que je fournis, je sais que je le fais bien, je sais qu'il a très peu à redire, et je sais qu'il va avoir la mort que je parte parce que pour lui ça veut dire tout recommencer avec une nouvelle personne et ce n'est pas quelqu'un qui aime les changements.
Dommage que je ne puisse contacter la personne qui était là avant moi, car clairement, celle-ci a bien été victime d'un harcèlement moral de la part de cette collègue.
La principale difficulté dans ce type de rapport est l'apport de la preuve. Comme les actes n'ont lieu qu'en dehors de tout témoins, il est très difficile de prouver qu'il y a véritablement intention de nuire.
Aucune preuve que les mails furent bien effacés par elle.
Aucune preuve que ce n'est pas moi qui ai jeté les papiers importants à la poubelle pour ensuite l'accuser.
Aucune preuve de toutes ces petites choses qui font la différence : le ton, la façon de faire, d'agir...
Tout est très subjectif et c'est justement le problème.
Deux façons de réagir :
- Entrer dans le jeu et se faire bouffer.
- Ne pas y entrer ou juste suffisamment pour faire autant enrager l'autre sans être soi-même touché, c'est à dire ne faire les choses que si elle vous font rire. Et si ça l'énerve... c'est gagné. Sinon, on s'en fout.
C'est petit, c'est mesquin, c'est tout ce que vous voulez, mais qu'est-ce que ça fait du bien !!! :p
Donc la moutarde est montée au nez, elle a piqué, mais l'effet est passé, et maintenant tout va bien, merci pour moi, et tant pis pour elle !
Parce qu'il y a une chose évidente : je ne partirais pas non plus  pour un salaire égal. Je demanderais forcément plus. Donc je serais gagnante. Et elle, je sais qu'elle aura beaucoup de mal à avoir une augmentation... donc... voilà ce que j'appelle un "win-win" : ne plus avoir à regarder sa sale tête du matin au soir et être mieux payée. Si en plus le boulot est intéressant (ce qui sera forcément le cas sinon je ne prendrais pas ;-) ), alors je n'aurais vraiment pas de quoi me plaindre :p
Bon, ça fait du bien de coucher tout ça par écrit quand même :)
Mais quand il n'est pas là, c'est franchement insupportable, ça donne envie de filer des baffes...
Vous croyez que je peux amener un jeu de flechettes avec sa photo en guise de cible au bureau ?


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