Echange Mireille Darc contre Bernard Pivot !

La lecture du JDD est pour moi un plaisir sans faille et je ne me prive jamais de le dire ou de l’écrire.

Un plaisir renouvelé semaine après semaine tout au long de l’année et j’avoue sans complexe me plaire à étirer en longueur cette lecture dominicale un jour après l’autre jusqu’à l’édition suivante. L’an dernier, j’y avais d’ailleurs consacré un post : Le JDD, un plaisir qui joue les prolongations et avais alors échangé avec Olivier Jay, Directeur de la rédaction sur le sujet.

Ce dimanche 1er août, la perspective de savourer mon journal préféré à l’ombre d’un arbre après un pique-nique gourmand organisé au bord d’un lac me réjouissait.  L’endroit, choisi avec soin, s’y prêtait vraiment. Aucun bruit aux alentours à part le clapotis des vagues légères. Une herbe accueillante et juste assez d’ombre pour ne pas souffrir de la chaleur.

Mais quelle déception à l’ouverture de cette édition estivale allégée ! Le poids plume des 30 pages laissait déjà présager un contenu revu à la baisse. Une impression hélas vite confirmée au fil de ma brève lecture.

Un peu de tout, beaucoup de rien

Pas d’édito, aucune des chronique bavardes habituelles. Juste les récits d’une actu nationale, politique et internationale sans relief. Du foot bien sûr, de l’athlétisme pour célébrer les victoires françaises, quelques faits de société suivies de pages éco et un « supplément été  » fait de tout et de rien. Même les pages cultures m’ont semblé creuses en ce dimanche.

Habituée à débuter ma lecture par la fin (chacun son truc, c’est le mien !), pressée d’aller à la découverte des livres de la semaine, je n’ai pas eu à tourner beaucoup de pages pour découvrir que ma rubrique préférée avait sauté en cette période de congés. Point de chronique de Bernard Pivot ni de colonnes pour Marie-Laure Delorme. Tous deux, probablement en vacances avaient sans doute alors emporté leurs chers bouquins avec eux !

Cette semaine, on ne lit pas !

Alors que tous les magazines regorgent de suggestions de bouquins en tout genre et que les radios multiplient leur chroniques littéraires durant cette saison propice à la lecture, le JDD, lui, décide de s’abstenir.  Exit la rubrique ! A la place, un extrait de roman érotique légèrement too much, maladroitement posé face à un très sérieux article sur Eva Joly et Renaud Van Ruymbeke et, clou du chemin de fer, au dessus d’un blabla artificiel et sans saveur sur Mireille Darc et sur sa façon bien à elle de cuire les viandes.

Même si le contexte, indéniablement propice à la paresse, se prêtait à la lecture de mon journal favori, c’est sans grande conviction que je l’ai parcouru puis, avec une déception non feinte, vite-fait délaissé.

No pleasure today

Mon petit plaisir dominical a pris fin avant même d’avoir débuté. La semaine prochaine, je m’assurerai chez le marchant de journaux que mon journal favori a stoppé sa cure d’amaigrissement et d’austérité avant d’en faire l’acquisition et qu’on a bien re-échangé Mireille Darc et ses fourneaux contre l’intarissable mais tellement efficace Bernard Pivot !