Magazine Journal intime

Quand Diabolus s’en mêle

Publié le 29 décembre 2007 par Pascal

La fin d’année approche et avec elle je ressens le besoin de replacer un pendule à l’heure avant qu’il soit minuit moins une. Je sais que je brasse inutilement des émotions depuis quelques jours et je sais que c’est normal. Oui, je suis conscient que ces émotions sont inutiles et tout à fait passagères. Elles finiront bien par s’évaporer tandis que le tic-tac de mon pendule lui, demeurera déphasé vis-à-vis la réalité si je ne dis rien.

Diabolus « Justement, abouti que j’aille en torturer un autre ! »

Angelus « Calme-toi donc vieux bouc, ce n’est pas facile d’avouer ce qui s’en vient alors qu’il avait retiré son billet pour le remettre en ligne quelques heures après. »

Diabolus « Ah, puis d’la m*rde, j’perd mon temps icitte. »

Je suis passablement écœuré de parler de ma voisine d’en haut en des termes peu flatteurs ou qui suggère toujours qu’elle est la pire des pires : Une contrôlante, une envahissante et quoi encore ? Je ne me sens pas honnête parce que je ne vous raconte jamais – voir rarement - les bonnes choses qu’elle a fait pour moi, et ma fille, depuis quelques mois. Parce que ça intéresserait qui alors que les billets qui ont récolté le plus de réactions furent ceux où je me suis permis de citer que ses travers ?

Diabolus « Arrêtes ton char Ben Hur ? Tu es comblé quand les gens commentent tes mouvements orageux. »

J’assume. C’est moi le blogueur qui la dépeint négativement depuis quelques mois. J’ai l’impression que je fais de la projection avec ses travers qui entrent en résonnance avec ceux de mon ex, la mère de ma fille, et peut-être aussi avec les travers et les défauts de ma relation de transition qui elle, je le précise, était vraiment envahissante.

Angelus « Résume les bons coups alors ! »

Je ne vous ai jamais parlé de ces longs après-midi de fin-de-semaine lorsque ma fille monte jouer avec ses enfants et, que la voisine garde à souper une fois de temps en temps juste pour le plaisir de le faire. Qu’est-ce que je fais pendant ce temps-là ? Je profite de la vie en toute quiétude et je n’ai que mon repas à préparer.

Je ne vous ai pas raconté lorsque, cet automne, nous sommes sortis aux pommes avec « nos » enfants. Je l’ai vu m’observer lorsque je tenais les vieilles échelles de bois dans lesquels grimpait son fils pour aller cueillir le plus grosses pommes d’entre toutes « R’garde m’man comme elle est grosse elle. » Puis je l’ai vu, elle, s’occuper autant de ma fille que de la sienne lorsque j’étais plus loin à faire des photos des pommiers et de la vallée. Moi qui ai toujours détesté aller aux pommes, ce fût une très belle après-midi que j’ai volontairement passé sous silence.

Et que dire de cette journée où elle a emmené ma fille, avec ses enfants, grimper le mont St-Grégoire tandis que moi, je me relaxais les fesses sur mon patio à égoïstement profiter de la vie tout en buvant une bonne bière froide, les deux pieds sur la table. Patiente d’être une mère monoparentale, elle n’avait pas à rajouter ma fille dessus son lot de responsabilités. Surtout après que je lui avais répondu que moi, je ne voulais pas y aller.

Diabolus « Arrêtes, tu va me faire pleurer… Crache-le ce que tu veux dire, j’ai pas toute l’éternité moé.»

La voisine d’en haut a aussi des qualités et je suis d’avis que je devais en parler. Ma façon de décrire les évènements que je vis ont projeté trop de négatifs à son sujet et, en 2008, s’il est une chose que je veux faire de mon blogue, c’est d’être plus équitable. (Exceptions lorsque cela concerne mon ex. Heureusement, dans son cas, mes frustrations sont de plus en plus rares.)

Diabolus « Bla blah blaaaah… Vas-tu finir par dire la vraie affaire où bien est-ce qu’il faut que je m’en charge ? »

Elle embrasse bien la voisine !


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